Nord-Kivu : "Le Rwanda ne nous fait pas peur. Nous allons le combattre et s'il veut la guerre, il l'aura", (Général Ekenge)

Mercredi 15 juin 2022 - 16:37
Image
Photo : Droit tiers

Dans la province du Nord-Kivu, l'actualité est toujours alimentée par les différentes attaques perpétrées par le mouvement terroriste M23 qui occupe désormais la cité de Bunagana, un important centre commercial de la RDC situé à la frontière avec l'Ouganda.

Ce mercredi, une manifestation de colère a été organisée par les forces vives pour dénoncer « l'agression de la RDC par le Rwanda et l'Ouganda », deux pays accusés d'être derrière l'attaque du lundi dernier à Bunagana.

Lors de la réception du mémorandum des manifestants au gouvernorat de province, le Général de Brigade Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, a réaffirmé la détermination des FARDC à sauvegarder l'intégrité du territoire national. Il a aussi profité de cette occasion, pour mettre en garde la République du Rwanda, dont l'implication dans l'agression de la RDC a été prouvée.

« Nous allons tout faire et tout mettre en œuvre, pour bouter hors du territoire national ces criminels, ces terroristes avec leurs soutiens. Le Rwanda ne nous effraie pas, il ne nous fait pas peur. Nous allons le combattre et s'il veut la guerre, il aura la guerre. Pour le moment, nous vous remercions pour vos actions », a déclaré le Général Sylvain Ekenge devant des milliers de manifestants.

Ce mercredi, la manifestation initiée par la société civile et des mouvements citoyens a connu la participation d'autres couches sociales dont des moto-taximans et commerçants. Les manifestants sont arrivés à la petite et à la grande barrière RDC-Rwanda pour exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis du soutien du Rwanda au M23.

C'est depuis lundi dernier que les Forces Armées de la République démocratique du Congo se sont repliées laissant les M23 occuper la cité de Bunagana. L'armée congolaise a ensuite dénoncé une invasion du Rwanda sur le sol congolais et appelé la communauté internationale à agir. Des accusations que le Rwanda continue de rejeter.

Alphonse Muderwa