Des coups de feu ont été signalés à la frontière entre la République démocratique du Congo et l'Ouganda, à Kasindi, dans la territoire de Beni au Nord-Kivu ce dimanche 31 juillet 2022.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux, attestent qu'il s'agit des soldats des Nations-Unies en provenance de l'Ouganda qui ont ouvert le feu pour forcer leur entrée en RDC après avoir été bloqués à la frontière de Kasindi. Ledit poste frontalier était fermé mais les casques bleus onusiens ont tiré à balles réelles pour s'ouvrir le chemin.
Dans un communiqué de presse publié ce même dimanche, la MONUSCO (Mission de l'organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo) dénonce ces « graves » incidents survenus pour « des raisons inexpliquées qui ont causé des pertes en vies humaines ».
« Cet incident grave a causé des pertes en vies humaines et des blessés graves. La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, Madame Bintou Keita, est profondément choquée et consternée par ce grave incident. Elle présente ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés », écrit la MONUSCO dans la note partagée à 7SUR7.CD.
La cheffe de la mission de l'ONU en République démocratique du Congo, Bintou Keita, annonce par contre, que les militaires auteurs de ces incidents seront poursuivis et punis dans « les meilleurs délais ».
« Face à ce comportement inqualifiable et irresponsable, les auteurs de la fusillade ont été identifiés et mis aux arrêts en attendant les conclusions de l’enquête qui a d’ores et déjà commencé en collaboration avec les autorités congolaises. Les contacts ont été également établis avec le pays d’origine de ces militaires pour qu’une procédure judiciaire soit initiée urgemment avec la participation des victimes et des témoins, afin que des sanctions exemplaires soient prises dans les meilleurs délais », poursuit ledit communiqué.
Ces incidents surviennent alors que des manifestations contre la MONUSCO sont menées depuis le 25 juillet dernier. Les manifestations ont fait une vingtaine de morts. Les protestataires exigent le départ de la MONUSCO accusée de collaborer avec les groupes armés.
Glody Murhabazi, à Goma