Le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a doté l'armée congolaise d'une concession de 4 hectares et demi. Le commandant suprême des Forces armées de la République a octroyé ce terrain situé à Sake, en territoire de Masisi au Nord-Kivu par l'entremise de sa Maison militaire.
La cérémonie du bornage de cette concession a eu lieu ce vendredi 16 septembre 2022 à Mubambiro, dans le même territoire.
Le porte-parole des opérations Sokola 2 Nord-Kivu précise qu'un certain nombre de projets y seront réalisés en vue d'améliorer le social des Forces armées de la République démocratique du Congo engagées au front contre les M23/RDF ainsi que d'autres groupes armés.
« Dans le cadre d'améliorer les conditions sociales des militaires, le commandant suprême, par le biais de la Maison militaire, vient d'acheter cash cette concession au profit des FARDC qui sont engagées dans la traque contre l'armée rwandaise et ses alliés du M23. L'objectif, c'est beaucoup plus d'améliorer les conditions sociales des militaires. Il y a des projets qui auront tous comme objectif, améliorer les conditions de travail des militaires », a-t-il dit dans un entretien avec 7SUR7.CD ce même vendredi.
Au pouvoir depuis janvier 2019, Félix Tshisekedi s'était engagé à améliorer le train de vie des forces de défense et de sécurité et à restaurer la paix dans l'Est du pays, indiquant qu'il était prêt à tout mettre en oeuvre, jusqu'au sacrifice suprême.
Cependant, au cours d'une tournée au Nord-Kivu et dans l'Ituri en juin 2021, le président congolais avait regretté des magouilles et une mafia qui étaient sciemment entretenues par certains militaires dans les zones en guerre, des pratiques qui handicapent régulièrement l'évolution des opérations sur le terrain.
De ces jours, dans le Rutshuru (Nord-Kivu), l'armée congolaise combat les rebelles du M23 appuyés par la Rwanda defence force (RDF) qui se sont emparés de la cité de Bunagana depuis plus de 3 mois.
Alors que les FARDC indiquent observer un cessez-le-feu tel que voulu par les chefs d'Etat sous-régionaux, les forces vives attendent la relance des hostilités pour que les localités sous contrôle des assaillants soient reconquises et que les populations civiles qui ont fui regagnent leurs milieux de vie.
Dans son communiqué du 9 septembre dernier, la société civile du Nord-Kivu a même promis d'engager des manifestations publiques et pacifiques pour aller chasser les rebelles de la cité de Bunagana si le président Tshisekedi n'ordonne pas la reprise des hostilités pour chasser l'ennemi du territoire national dans un bref délai.
Isaac Kisatiro, à Butembo