Conflits intercommunautaires : Adolphe Muzito encourage les chefs coutumiers à faire pression sur l’Etat pour récupérer leurs terres 

Samedi 1 octobre 2022 - 07:09
Image
7SUR7.CD

Des chefs coutumiers ont annoncé une pétition qu'ils vont bientôt adresser aux dirigeants du pays notamment à l’Assemblée nationale afin de demander une meilleure interprétation, si non la modification de la loi Bakajika à défaut d'une nouvelle loi, afin qu'ils soient remis dans leur droit des propriétaires des terres juridiquement établis.

Ils l'ont dit lors d'une rencontre organisée le vendredi 30 septembre par l'ancien premier-ministre Adolphe Muzito pour la restitution de sa tournée dans la province du Kwango à des chefs coutumiers  venus des différentes contrées rurales en RDC.

Le leader du parti Nouvel Élan qui les recevait à Kinshasa, les a encouragés à réclamer leur droit pour garantir la propriété de leurs terres aux générations futures.

Adolphe Muzito estime d'ailleurs dans son nouveau projet de la "Titrisation des terres"  que remettre par une loi la propriété terrienne aux chefs des peuples autochtones résoudra plusieurs problèmes notamment les conflits intercommunautaires qui sont souvent des conflits des terres, selon lui.

"Je vous encourage à mettre la pression sur l'Etat comme vous-mêmes vous l'avez compris...Si vous êtes des propriétaires avec des titres établis, celui qui vient d'un autre clan congolais ou étranger, respectera la redevance coutumière en tant qu'exploitant et aussi le lignage du pouvoir coutumier de ces terres", a-t-il dit.

Et de poursuivre : "Mais alors dans ce contexte de titrisation des terres, l'Etat gardera ses espaces où il le souhaitera à condition de se mettre en accord avec les propriétaires terriens. Et le reste des espaces ruraux pourra rester sous l'autorité des chefs de terre comme partout ailleurs". 

Notons que cette initiative de la Titrisation des terres est un projet que porte l'ancien premier-ministre congolais pour notamment protéger les terres congolaises des invasions étrangères ou intercommunautaires et permettre aux communautés rurales de se doter d'une certaine autonomie financière grâce à des droits exercés sur leurs terres.

Moïse Dianyishayi