L'Organisation non gouvernementale de défense des droits humains et de gestion des conflits dénommée « Groupe de réflexion et d'actions pour la réconciliation et le développement » (GRARD), que dirige Papy Moroni Tembe Yunago effectue des visites dans des cachots de la ville-province de Kinshasa pour s'imprégner des conditions de vie des détenus qui s'y trouvent.
Tigbia Koyatolongbo, représentante de la coordinatrice de ladite ONGDH, dans la ville-province de Kinshasa a été révoltée de constater que dans l'un des cachots visités, des hommes et des femmes sont gardés dans une même cellule en violation des conditions de détention pronnées par « les règles Mandela ». Elle a aussi déploré le fait qu'il y avait des mineurs arrêtés pour des faits bénins dont un garçon de 14 ans qui a été appréhendé et incarcéré à la place de son grand frère pour une affaire liée à la perte d'une moto.
À en croire Papy Moroni Tembe Yunago, président de cette organisation non gouvernementale de défense des droits humains qui rapporte la nouvelle à 7SUR7.CD ce vendredi 28 octobre, « c'est grâce à la présente mission que cet enfant arrêté en lieu et place de son grand frère, qui était d'ailleurs malade, a enfin recouvré le droit de se faire soigner ».
Cet acteur de la Société civile a peint un tableau sombre des conditions de vie des détenus visités dans certains cachots de la capitale congolaise mercredi, jeudi et ce vendredi. D'où son appel aux autorités compétentes pour humaniser les conditions de détention des personnes privées de liberté.
« Nous sommes en visite dans des cachots de la ville-province de Kinshasa. Nous constatons que les conditions de vie des détenus que nous visitons ici sont très déplorables. Nous en appelons au bon sens des autorités compétentes pour humaniser les conditions de détention dans les cachots afin d'améliorer les conditions d'incarcération des détenus. Madame Tigbia qui a représenté la Coordinatrice de notre ONGDH à Kinshasa a pris l'engagement de se battre pour soulager tant soit peu ces détenus qui vivent dans des conditions qui laissent à désirer. C'est ainsi qu'elle promet d'initier une contribution locale pour voir comment entretenir les toilettes de certains cachots notamment celui de Ngaliema où les détenus logent dans une même pièce que les matières fécales et les urines », a-t-il confié à 7SU7.CD.
Papy Moroni Tembe Yunago, qui précise que cette tournée se poursuit, fait remarquer que son organisation ne cesse de mener des actions concrètes y compris des plaidoyers auprès des autorités aussi bien nationales que provinciales pour améliorer les conditions de vie des détenus à travers toute la République démocratique du Congo. En 2016 par exemple, cette ONGDH avait effectué la même mission dans les maisons carcérales de Kinshasa avec une équipe composée des médecins et des avocats pour consulter les détenus malades et sans assistance, incarcérés dans des cachots et à la prison centrale de Makala qui ont par la suite été transférés dans des structures sanitaires pour y suivre des soins. Ces détenus avaient aussi vu leurs dossiers évoluer. De l'occasion, les membres de cette organisation leur avaient amené des vivres et non vivres.
Toujours dans cette même optique, Papy Moroni Tembe Yunago, président national de l'ONGDH GRARD a plusieurs fois effectué des visites dans des maisons carcérales du Sud-Ubangi et du Nord-Ubangi dont la prison centrale d'Angenga de Gemena et celles de Businga et Gbadolite, pour apporter le soutien de son organisation aux détenus qui y vivent dans des conditions inhumaines.
Il sied de noter que l'ONGDH GRARD mène ces activités grâce aux contributions de ses membres. Cependant, son président Papy Moroni Tembe Yunago plaide pour un appui de la part des autorités compétentes et des partenaires tant nationaux qu'internationaux afin de permettre à cette structure de la Société civile de bien voler au secours des détenus et prisonniers incarcérés dans des cachots et prisons en République démocratique du Congo.
César Augustin Mokano Zawa