Africa Digital Expo 2022 : Les gouvernements africains appelés à investir dans le numérique 

Vendredi 4 novembre 2022 - 08:42
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En partenariat avec l’Agence pour le développement du numérique (ADN) et le ministère du Numérique de la RDC, la société « One Africa » organise à Kinshasa du 3 au 4 novembre la 11e édition de l’Africa Digital Expo (ADEX 2022). Un accent particulier est mis sur les Fintech, l’Agritech, eSanté, e-Education, Idtech, eFoncier et e-Administration et au rôle évolutif du Bigi Data, l’intelligence artificielle, du cloud, du blockchain et du e-commerce dans le paysage digital africain.

Dans son discours introductif, le ministre du numérique, Désiré-Cashmir Eberande, a expliqué le chantier entrepris par le gouvernement pour digitaliser la RDC.

« Pour ce qui est de la RDC, le ministère du numérique a axé son action autour de 4 piliers qui sont le cadre légal et réglementaire, les infrastructures du numérique, les solutions applicatives, le développement du contenu local et des compétences dans le métier du numérique », a-t-il dit.

A en croire le ministre du numérique, un travail de concertation des services publics a été entrepris et a abouti à la rédaction d’un code du numérique. 

« Concernant ces piliers, nous avons travaillé en collaboration avec d’autres ministères et services publics de l’Etat et avons pu proposer au niveau du gouvernement le projet du code du numérique qui a déjà été adopté par le conseil des ministres et qui sera sous peu transmis au parlement. Nous espérons que ce cadre juridique va permettre l’éclosion du secteur car il a été rappelé plusieurs fois la nécessité de protéger les investisseurs. Chose que fera ce cadre légal futuriste », a ajouté Désiré-Cashmir Eberande.

De son côté, Lacina Koné, directeur général de Smart Africa, une organisation africaine basée à Kigali au Rwanda, a signifié que l’Afrique a un potentiel numérique qu’elle doit capitaliser si elle ne veut pas rater la 4e révolution industrielle.

« L’économie numérique en Afrique a un potentiel immense mais il faudra que nous puissions être plus pratiques. Si nous ne voulons pas rater la 4e révolution industrielle, nous devons procéder par le pragmatisme. Quand on regarde la taille du marché de l’Afrique qui représente 1,3 milliard de personnes dont 70% ont moins de 30 ans, la connectivité n’est que de 40% avec un écosystème qui attire à peu près 5 milliards de dollars par an, l’urbanisation continue sa croissance. Tous ceux-ci constituent des opportunités pour nous si nous prenons des actes appropriés », a-t-il signifié.

Pour lui, la transformation numérique a des enjeux socio-économiques qui nécessitent d’investir dans l’infrastructure numérique pour en bénéficier.

« Les enjeux socio-économiques de la transformation numérique représentent par exemple l’accès inclusif à la santé, l’éducation, l’autonomisation des femmes et les populations moins favorisées, l’inclusion financière grâce aux Fintech, l’accès à l’emploi (…) », a-t-il expliqué.

Et d’ajouter : « Pour réaliser ces enjeux, l’Afrique doit tirer profit de beaucoup de tendances ou la puissance informatique, notamment le clouding accessible par les entreprises et le data mining qui représente aujourd’hui le nouveau pétrole. Tout ça représente un grand challenge pour les entreprises et les gouvernements en Afrique. Ils doivent profiter de l’automatisation de leurs services surtout avec la 5G qui est un grand écosystème qui ne doit pas se limiter à la connectivité de la téléphonie. Cette technologie permet de lier les entreprises, les usines, l’automatisation des services et plusieurs autres choses ».

Il sied de signaler que 30 entreprises congolaises, africaines et d’ailleurs profitent de cet événement pour exposer leurs produits et solutions numériques innovantes. Il s’agit entre autres de Meta (maison-mère de Facebook),Nokia, Visa, Liquid, Vodacom, Africell, Huawei, InfoSet, Bits, DataProtect et Equity.

Bienfait Luganywa