Plus de 30 acteurs de la société civile et 20 journalistes de la province de l'Ituri ont été formés par RCN Justice et démocratie (une organisation non-gouvernementale belge) sur la lutte contre la corruption et les infractions assimilées.
Ce renforcement de capacité qui a duré 6 jours et dont la clôture est intervenue le jeudi 15 décembre 2022, s'inscrivait dans le cadre du programme d'appui à la réforme de la justice qui est à sa deuxième phase "PARJ 2".
A l'issue de cette formation, des acteurs de la société civile ont exprimé leur volonté de sensibiliser les différentes couches de la population pour combattre cette antivaleur.
"Il faudra mettre en place un mécanisme de dénonciation et de vulgarisation des notions apprises. Donc, il faut que nous réfléchissions comment mettre en place des structures formelles et informelles, des mécanismes pour dénoncer et sensibiliser la population sur la lutte contre la corruption. Et cette sensibilisation doit commencer dans la plus petite cellule de la société qui est la famille. Nous demandons aussi à RCN d'élargir son champ d'action afin d'atteindre d'autres couches socio-professionnelles", a recommandé l'un des participants dans une interview accordée à 7SUR7.CD.
De leur côté, des journalistes ont promis de participer davantage dans la lutte contre la corruption grâce aux nouvelles connaissances acquises.
"Nous sommes dotés de quelques stratégies visant à améliorer notre prestation dans le journalisme d'investigation qui du reste, nous aidera à nous impliquer dans la lutte contre la corruption", a déclaré un journaliste.
Pour Innocent Dunia, coordinateur de projet au sein de ladite organisation, les acteurs de la société civile et les journalistes ont un rôle capital à jouer dans la lutte contre ce fléau.
"Pour RCN, le changement ne peut pas venir que d'une seule personne ou que des acteurs étatiques. Il y a un rôle prédominant à jouer par les organisations de la société civile, également par les médias. Parfois, on dit que c'est le 4e pouvoir, parfois on dit que c'est l'un des 4 pouvoirs. Donc, pour le changement et le développement d'un État, les organisations de la société civile ou les acteurs de la société civile de manière globale ont un rôle prédominant à jouer dans la lutte contre la corruption", a-t-il dit dans une interview à la presse.
Plusieurs thématiques ont été apprises aux participants notamment le fonctionnement du système judiciaire en RDC avec la procédure pénale, la corruption de manière générale et les infractions assimilées à la corruption selon le droit pénal congolais.
Pour rappel, le projet PARJ 2 vise à "renforcer l'État de droit et promouvoir la démocratie par l'appui au fonctionnement de la justice et le renforcement du pouvoir d'agir de la société civile".
Il est exécuté depuis le mois de février 2022 pour une durée de 3 ans par le consortium RCN Justice et démocratie, ASF (avocat sans frontières) et Trial International en Ituri, au Kasaï, à Kinshasa et à l'Equateur.
Séraphin Banangana depuis Bunia