Adhésion de la RDC à l’EAC : Une décision bénéfique ou désastreuse ? (Tribune de Éric Kamba)

Samedi 4 février 2023 - 17:59
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La présente réflexion aura le mérite de se penché sur la question de l’adhésion de la république démocratique du Congo  à l’EAC afin de déterminé les retombé de cette adhésion. Pour mener à bon port notre réflexion nous prendrons en compte les objectifs qui ont présidées à la création de l’EAC, le mandat que sa force déployé en RCD a reçu et enfin la situation sur le terrain des opérations ou cette force est déployé. 

1.    L’EAC : objectifs 
 La Communauté d'Afrique de l'Est (en anglais East African Community, EAC) est une organisation internationale de sept pays de l'Afrique de l'est qui existe dans sa forme actuel depuis le 7 juillet 2000,  elle  comprend le Burundi, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie, et la république démocratique du Congo. Elle est présidée par Évariste Ndayishimiye, le président du Burundi, élu le 22 juillet 2022 à Arusha en république unie de Tanzanie pour un mandat d'une année.

La Communauté d'Afrique de l'Est est l'un des piliers de la Communauté économique africaine de  par son postulat qui est la création d’une union douanière, la création d’un marché commun et  la création d’une union monétaire qui devra permettre de débouché sur une fédération politique. La question à se pose est celle de savoir si l’adhésion de la RDC est opportune au regard des objectifs de l’organisation, de sa situation économique  et de la situation économique des autres pays membre.

Au vu de la fixation imaginaire du court d’échange du franc congolais face aux dollars, de la quasi  non production des produits fini et semi-fini et de la quasi dépense de certaine cité frontalière au pays frontalier. Nous dirons que : 

    L’union monétaire ne profitera pas réellement à la RDC parce que si elle se remet à une banque centrale régionale cela ne fera que ressortir d’avantages les problèmes existants c’est ainsi qu’elle aurait dû faire un grand ménage avant d’envisagé son adhésion à la EAC surtout en ce qui concerne la valeur réelle de sa monnaie sur le marché international ;

    L’Union douanière ne profitera pas réellement à la RDC parce que son volume d’exportation vers les pays de l’EAC est beaucoup plus faible que les autres Etat membre ;

    L’union monétaire et le marché commun fragilisera d’avantage la cohésion nationale  entre Kinshasa et les cité frontalière.

Néanmoins  l’union monétaire a le mérite de favorisé une stabilité des prix  dans les échanges transfrontalier car  l’adhésion et l’appartenance à des espaces monétaires unifiés sont soumises au respect de critères portant sur des indicateurs macroéconomiques notamment le taux d’inflation, le taux d’intérêt ou encore le déficit budgétaire.

2.    Du mandat de la force de l’EAC
Dans le cadre des missions des forces internationales il faudrait avant tout saisir le mandat que cette dernière a reçu. Cela permettra de mieux jugé ces faits et geste sur le terrain des opérations. Au sujet de la force de l’EAC, elle est une force d’interposition conformément  au processus de Luanda et celui de Nairobi et confirmer par général kényan Jeff Nyagah, commandant de la force régionale lors de sa conférence de presse du mercredi 16 novembre à Goma. La question à se pose est celle de savoir s’il est opportun que pareil force remplace la MONUSCO.  

Nous dirons qu’au vu des déclarations du président en exercice de l’EAC  des 28/11 déclarations dans laquelle il félicite l’ONU pour les missions effectué par la MONUSCO, demande que cette dernière se retire au profit de la force de l’EAC. Mais par contre demande à l’ONU de financé le déploiement de cette force d’interposition qui a des missions plus restreintes que la MONUSCO et qui est  composé de certain pays qui arme en sous-main le M23 

3.    Situation sur le terrain des opérations 
Sur terrain nous constatons que  le M23 continu à gagner  du terrain malgré toutes les sommations faites par la force régionale les appelant à se retiré des positions occupé actuellement. Et leur avancé consacre l’élargissement de la zone dit tampon sous le regard de la force de l’EAC.

Pour clore nous dirons que la force de l’EAC dans son format actuel (son mandat actuel) n’a pas sa raison d’être en république démocratique du Congo en remplacement de la MONUSCO et que l’adhésion de la république démocratique du Congo à l’EAC  représente plus de désavantages que d’avantages au jour d’aujourd’hui.