RDC : Pour l'UDPS Luc Kabunangu, le contrat chinois doit être revisité pour le bien de tous les congolais 

Lundi 27 février 2023 - 09:18
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Face à la presse le dimanche 26 février dernier, le cadre de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Luc Kabunangu s'est exprimé sur le dossier du contrat chinois et les difficultés d'application de la loi sur la sous-traitance par certaines entreprises en RDC. 

Dans ses dires, Luc Kabunangu a proposé que la résistance à l'application effective de la Loi sur la sous-traitance soit sanctionnée sévèrement. Il a également demandé la levée de la barrière à l'accès aux marchés de sous-traitance. 

Ce cadre de l'UDPS a fait savoir que plusieurs rapports dont celui de l'Agence France Trésor du Ministère de l'économie de la République Française (AFT) publié en fin 2021 révèlent que les trois-quarts de la population sont dans une situation d'extrême pauvreté. 

« Face à cette situation, le Président de la République, chef de l'état, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi, comme un léopard en mode d'attaque, continue à multiplier des stratégies et actions contre toute forme d'emprise sur la RDC pour imposer la souveraineté de la République et assurer l'intégrité de tout son territoire. Cette mission nécessite des actions méticuleuses à l'intérieur comme à l'extérieur du pays dans plusieurs secteurs, y compris la politique et l'économie », s'est exprimé Luc Kabunangu. 

Parmi ces stratégies on note la promotion de l’entrepreneuriat local par l'application de la loi sur la sous-traitance. Par contre, déplore-t-il, certaines des difficultés de l'exécution de celles-ci sont dues à l'inefficacité de l'Autorité de Régulation de Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP). 

« Fort de sa détermination à assurer l'émancipation économique des congolais, notamment par la promotion de l’entrepreneuriat local entre autre par l'application effective de la Loi N°17/001 de 2017 fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé, qui malheureusement bat encore de l'aile au niveau d'exécution, dans certaines circonstances par manque d'efficacité de l'organe technique chargé de la mise en application de ladite Loi, à savoir l'autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteurs privé », a-t-il renchéri. 

À titre d'exemple, affirme-t-il, l'ARSP a créé une barrière par l'introduction d'un processus sans valeur ajoutée pour les entrepreneurs congolais et les entreprises principales qui bloquent et exclut la majorité des entrepreneurs locaux à la participation dans la sous-traitance.

En outre, pour Luc Kabunangu, l'obligation d'enregistrement des PME et l'acquisition du certificat ARSP a exclu l'accès de beaucoup des Petites et Moyennes Entreprises aux marchés.

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« En effet, l'obligation d'enregistrement des PME congolaises sur la plate-forme de l'ARSP et l'acquisition du certificat ARSP pour accéder aux marchés de sous-traitance a exclu beaucoup des PME d'accès aux marchés en ce qu'à ce jour, il apparaît que moins de 20% des PME ont reçu leurs certificats qui ne sont même plus imprimés depuis plusieurs mois. Il y a des PME qui attendent ce certificat depuis plus de 2 ans et qui, dans l'entre-temps, ne peuvent pas opérer dans le domaine par manque dudit document », a fait savoir Luc Kabunangu. 

Ce cadre de l'UDPS note également la violation intentionnelle de la Loi N°17/001 par les entreprises principales qui, soutient-il, ne sont sanctionnées malgré l'appel du président de la République. 

S'agissant du contrat chinois, Luc Kabunangu salue le contrôle effectué par l'Inspection Générale des finances car, a-t-il fait savoir, celui-ci vient de relever encore une fois l'ampleur du deboulonnage par lequel la RDC doit obligatoirement passer avant d'atteindre la vitesse de croisière dans la lutte contre la pauvreté et l'amélioration du social congolais.

« Ce qui devrait être le contrat du siècle, paraît comme une arnaque, mieux un braquage du siècle, opéré par le consortium SICOMINES avec la complicité de quelques fils égarés de la république qui se font passer pour des donneurs des leçons et passionnés de la nation, attribuant à l'actuel président de la république tous les péchés d'Adam. Une attitude étonnante quand on découvre les clauses dudit contrat et l'inadéquation qui existe entre les réalisations sur terrain et les ressources obtenues jusqu'ici par la partie chinoise dans ce deal. Scandaleux, voir criminel, car personne ne peut imaginer une telle méchanceté à l'égard de sa nation », a-t-il déclaré. 

Pour Luc Kabunangu, le deboulonnage étant irréversible, la résistance à l'application effective de la Loi sur la sous-traitance doit être sanctionnée sévèrement ensembles avec la barrière à l'accès aux marchés de sous-traitance qui doit être levée et le contrat chinois revisité pour le bien de tous les congolais. 

Christian Dimanyayi