Les violences meurtrières s’accentuent dans les zones occupées par les terroristes du M23 appuyés par l’armée rwandaise (RDF) dans certains territoires du Nord-Kivu. Samedi, 4 civils ont été tués dans la cité de Sake. Dans un communiqué parvenu à 7SUR7.CD ce lundi 13 mars 2023, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dénoncent « la poursuite des attaques de ladite rébellion contre les civils ».
D’après le lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko, les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ont pilonné au mortier 120mm la cité de Sake en territoire de Masisi. Ce qui a causé la mort à quatre civils aux côtés de six blessés. Il note toutefois que ce bilan est encore provisoire.
« Les Forces armées de la République démocratique du Congo dénoncent avec vigueur la poursuite des attaques continues de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 sur les positions civiles au Nord-Kivu. Le dernier cas en date, a eu lieu le samedi 11 mars 2023 dans la cité de Sake. En effet, ces terroristes ont pilonné au mortier 120mm l’agglomération de Sake. Le bilan encore provisoire fait état de quatre morts et six blessés », écrit le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu.
Le lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko rappelle en outre que « l’attitude belliqueuse et barbare de l’armée rwandaise constitue non seulement la violation manifeste et intentionnelle du droit international humanitaire, mais aussi un affront vis-à-vis de la Communauté internationale, l’Union africaine et les Organisations sous-régionales ».
L’Est de la RDC, frontalier du Rwanda est confronté aux violences meurtrières sans précédent depuis que le M23 a repris les armes fin 2021. Il s’est emparé de nombreuses localités des territoires de Rutshuru, Nyiragongo voire Masisi. Mi-mars, l’accord de cessez-le-feu de Luanda n’a pas été respecté par cette rébellion.
Le 11 mars, l’Angola a annoncé qu’il compte envoyer une unité de militaires en République démocratique du Congo, après l’accord du cessez-le-feu qu’il avait contribué à négocier entre Kinshasa et le M23 appuyé par le Rwanda.
Joël Kaseso