Lubumbashi : la Société civile dénonce le massacre de plus de 25 jeunes d'un parti politique

Jeudi 30 mars 2023 - 08:31
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Le cadre de concertation de la société civile à travers sa thématique Gouvernance sécuritaire et paix du Haut-Katanga dénonce « le massacre » de plus de 25 jeunes qui seraient identifiés comme membres du parti politique Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC), le jeudi 23 mars dernier au quartier Kilobelobe dans la commune de Kampemba à Lubumbashi.

Dans un communiqué, le cadre de concertation de la société civile accuse « les militaires » d'être à la base de ce drame qui a conduit à la mort par balles et par noyade.

« La gouvernance sécuritaire et paix du cadre de concertation provincial de la société civile du Haut-Katanga dénonce les massacres qui ont été perpétrés par certains commandos du poste avancé au quartier Kilobelobe, lesquels massacres ont fait perdre la vie à plus de 25 personnes par balles et d'autres par noyade », lit-on dans ce document dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD ce mercredi 29 mars 2023.

Selon la même source, ce drame s'est passé au niveau de l'arrêt de bus Ciné, sur l'avenue Pangula dans la commune de Kampemba lorsque les militants de l'UNAFEC se sont vus attaqués par les commandos. Des centaines de jeunes qui étaient en réunion ce jour-là ont été attaqués par les militaires avec des coups de feu.

« Après nos enquêtes, le bilan provisoire est un jeune abattu sur place (...) 8 corps ramassés par les membres de famille et déposés à la morgue de Taba-Congo, 2 à la morgue de la Kenya, 1 aux cliniques Universitaires, 2 corps enterrés nuitamment par les militaires au cimetière de Taba-Congo, 4 au cimetière Mukwapa et 5 autres ont été récupérés forcément par les commandos des mains de la population », explique cette correspondance.

Dans un autre communiqué publié ce mercredi, Jean Ladislas Umba Lungange, président national de l'UNAFEC a confirmé cette triste nouvelle. Il a indiqué que son parti « n'a jamais eu des contentieux particuliers, ni avec les hommes en uniforme, ni même avec les personnes d'autres formations politiques ».

« C'est pourquoi, elle demande au président de la République d'instruire fermement le gouvernement tant national que provincial à prendre des dispositions idoines pour sécuriser la population de la ville de Lubumbashi dont fait partie certains membres de sa formation politique ; A la justice civile et militaire d'appréhender les présumés auteurs de ces ignobles actes afin qu'ils soient punis conformément à la loi », écrit le président de l'UNAFEC dans une déclaration politique.

Du côté de l'armée congolaise, le général Gihanga Smith de la 22e région militaire a souligné qu'une mise au point sera faite ce mercredi après-midi au terme d'une réunion avec le gouverneur Jacques Kyabula Katwe du Haut-Katanga.

Le dimanche 26 mars dernier, 5 corps sans vie ont été repêchés dans le canal des eaux Naviundu situé au quartier Kilobelobe dans la commune de Kampemba en présence du maire de la ville de Lubumbashi.

Patient Lukusa, à Lubumbashi