RDC : Pour Jacques Ndjoli, il faut déclarer la SNEL en faillite pour la privatiser 

Mercredi 19 avril 2023 - 09:28
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Droits tiers

Le député national Jacques Ndjoli estime qu'il faut déclarer la Société Nationale d’Électricité (SNEL). À l’en croire, la SNEL ne parvient à desservir à ce jour que 15% de la population congolaise. 

Lors de son intervention à la plénière du 7 avril 2023, cet élu du MLC a estimé que seule la privatisation de cette entreprise pourra à ce jour permettre à la population de jouir de son droit à l'électricité, dans sa globalité.

« Notre constitution à l'article 48 stipule que l'accès à l'électricité est un droit...malheureusement lorsque l'on voit le tableau peint par la SNEL aujourd'hui, c'est une société qui est en faillite... plus de 1,6 milliard $ de contrat signé non financé, plus de 80 millions de trésorerie négative, moins 25 millions USD de convention de financement, plus de 20 millions d'engagement non respecté, un contentieux fiscal de 119 milliards de saisie-attribution. Donc, si c'est une société commerciale de droit privé, nous devons aujourd'hui proclamer la faillite de la SNEL tout simplement. Et lorsqu'on a écouté le DG, aux réponses de notre collègue, il s'avère, à mon avis que structurellement, la SNEL n'a plus la capacité de répondre à ce droit constitutionnel...Le taux de notre électrification est à 15% contre une moyenne de 40% en Afrique », a déploré ce professeur de droit.

Il appelle par la même occasion à un diagnostic sérieux sur l'absence d'une politique nationale de planification en matière de l'énergie. 

« Sans cette vision globale, nous allons continuer à discuter des petits points et dans ce schéma là, faut-il garder cette société  transformée qui est incapable ?... s'il faut que chaque mois nous ayons un nouveau DG, on va le faire mais en même temps, attaquons le mal dans sa racine, c'est-à-dire, declarons la faillite de la SNEL et qu'on attaque la privatisation pour que nous exerçions notre droit à l'électricité », a-t-il conclu.

Notons qu'à ce jour, le sort du DG Fabrice Lusinde déjà suspendu par le ministre de tutelle, est désormais sur la table du président Félix Tshisekedi qui devra le révoquer sur recommandation de l’Assemblée Nationale.

MD