RDC : « Les congolais n'investissent pas assez et l'économie, aujourd'hui, est essentiellement aux mains des capitaux étrangers » déplore Nicolas Kazadi

Vendredi 28 avril 2023 - 07:50
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Au cours d'un briefing le mardi 25 avril 2023, le ministre des Finances publiques Nicolas Kazadi a fait un état de la situation économique de la RDC à ce jour, en y relevant les enjeux et défis de l'heure. 

Face à la presse, le ministre des Finances a rappelé les performances du pays, lesquelles sont saluées par des experts et autres instances du secteur de l'économie à travers le monde, dont le Fonds Monétaire International (FMI). 

Dans son allocution, Nicolas Kazadi a souligné quelques défis auxquels est à ce jour confrontée la RDC, entre autres la création d'emplois qui devrait émaner davantage du secteur privé avec l'accompagnement du secteur public, ce qui n'est pas le cas. 

« C'est le secteur privé qui devrait créer le maximun d’emplois et le secteur public devrait accompagner cette création d'emplois. À l'heure actuelle c’est l'inverse, donc nous sommes en danger. L’économie doit se transformer structurellement pour qu’elle ait de l'avenir. Ce sont les enjeux que nous avons, voilà pourqoui il faut créer un climat des affaires, il faut créer un environnement, il faut investir dans les infrastructures pour que chacun d’entre vous puisse investir et se developper, quand je dis chacun d’entre vous, c’est parce qu’il y a un autre défi, les congolais n’investissent pas assez, et l’économie, aujourd’hui, elle est essentiellement aux mains des capitaux étrangers qui viennent prendre des risques chez nous », a fait savoir Nicolas Kazadi. 

Pour pallier cette situation, le ministre des Finances appelle donc à la prise de conscience de tous les congolais, pour ne pas rendre le pays de plus en plus dépendant des investissements étrangers. 

« Nous devons nous regarder nous même en face pour que nous puissions relever ces defis. Si vous prenez les 200 grandes entreprises qui font plus de 90% des impôts que moi je perçois, c’est essentiellement des entreprises detenues par des etrangers, et donc tout ça, il faut changer de paradigme et il faut qu’on en ait conscience », s'est-il exprimé.

Aux côtés de son homologue de la communication et médias Patrick Muyaya, Nicolas Kazadi a réitéré la détermination et la volonté du Gouvernement à changer cette situation.

Christian Dimanyayi