RDC : Pour Muzito, l'actuel fichier électoral étant « provisoire », la  CENI ne peut pas convoquer le corps électoral le 25 juin

Mercredi 31 mai 2023 - 05:26
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Adolphe Muzito estime que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) devrait s'abstenir ou décaler la convocation du corps électoral pour les législatives prévues selon le calendrier électoral, le 25 juin prochain.

Selon l'ancien premier-ministre, ce fichier électoral sur base duquel la CENI a déduit la répartition des sièges est "provisoire", la CENI ayant annoncé d’enrôler prochainement les contrées où l'enrolement des électeurs n'a jusque-là pas eu lieu à savoir : Kwamouth, Masisi et Rutshuru. 

Il l'a dit lors d'une conférence-débat organisée avec les journalistes, ce mardi 30 mai 2023, au siège du parti Nouvel Elan, à Kinshasa. 

« Je leur demande qu'on ne convoque pas le corps l'électoral avec ce fichier parce que vous ne pouvez pas me demander, le 25 juin, de déposer une liste de 28 sièges dans le Kwilu par exemple, alors que quand on va faire l’enrôlement à Masisi, Kwamouth et Rutshuru, l'espace Bandundu va récupérer le siège lui amputé pour le Nord-Kivu. Donc, ça signifie que je devrais attendre pour être sûr que la liste correspond aux listes définitives. Et ce n'est pas moi qui dit que ce fichier est provisoire. C'est eux (la CENI, ndlr) qui le disent parce qu'ils disent qu'ils vont enrôler avant d'aller aux  élections. Hors en ce moment là,  le nombre d'enrolés aura changé, le quotient électoral également ainsi que toute la suite. Et que deviendrait en ce moment là l'actuel fichier ? », s'est-il interrogé.

L'ancien premier-ministre a aussi regretté le procédé de la CENI qui a préféré, dans ce fichier électoral, retiré des sièges à d'autres provinces au profit des contrées susmentionnées.

Selon lui, la CENI aurait dû procéder par imputation prévisionnelle pour calculer le quotient électoral et dispatcher les sièges de manière plus proche de la réalité.

« Il fallait par tous les moyens faire l’enrôlement en assurant la sécurité ou, si non faire des imputations prévisionnelles en faveur de certaines provinces pour qu'elles dépendent au minimum de leur propre électorat parce qu'ils en ont de manière à ce qu'elles ne bénéficient pas des imputations au détriment d'autres provinces qui ont pourtant leur propre population », a-t-il dit.

Rappelons que la CENI a déjà déposé le projet de loi sur la Répartition des sièges. Ce projet a été reçu à l’Assemblée nationale  pour examen et adoption avant sa promulgation par le chef de l'Etat.

MD