RDC : la résidence de Salomon Kalonda à Lubumbashi perquisitionnée par l'armée ce jeudi

Jeudi 8 juin 2023 - 13:54
Image
Photo 7SUR7.CD

La résidence officielle de Salomon Kalonda située sur l'avenue Mwero au centre-ville de Lubumbashi dans le Haut-Katanga a été perquisitionnée, le matin de ce jeudi 08 juin 2023.

Selon maître Hubert Tshiswaka, directeur général de l'Institut des recherches en droits humains trouvé non loin de cette résidence du bras droit de Moïse Katumbi qui confirme cette nouvelle, c'est depuis 9 heures locales que les éléments de la Justice militaire bien armés étaient arrivés à cette résidence. 

Il ajoute à 7SUR7.CD qu'ils sont à 5 avocats en train d'observer de loin cette perquisition qui s'est fait à l'absence de la famille de Salomon Kalonda et de ses avocats.

"Nous étions arrivés avant l'équipe de la DEMIAP qui fait la perquisition et effectivement, nous avons vu 5 véhicules arrivés avec des militaires à bord. Ce qu'on a constaté est que ni le propriétaire de la résidence ni ses avocats ne sont pas là et alors nous ne savons pas la perquisition qui se fait, si elle s'est fait avec qui comme témoin afin de mieux poser ce qu'ils vont trouver. Depuis 9h que nous sommes devant la résidence de monsieur Salomon Kalonda, et là nous sommes 12h20, la perquisition continue", a-t-il déclaré à 7SUR7.CD.

Par ailleurs, les avenues Mwero et Adoula sont bloqués par les militaires de la Justice. Les petits commerces exerçant autour de la résidence de Salomon Kalonda sont aussi fermés. Une situation que maître Hubert Tshiswaka qualifie de violations des droits humains.

"Le blocage des avenues, là c'est une première bévue. Nous ne voyons pas la nécessité de barricader l'avenue Mwero et l'avenue Adoula, empêcher les citoyens de circuler normalement. D'ailleurs, depuis qu'on est là, on a constaté qu'on est en train de tabasser des individus qui n'étaient pas informés de passer par là. Puis, nous avons constaté que tous les magasins des avenues sont fermés. Les clients qui ne savaient pas et qui tentent de passer dans cet enclos, on les chasse où on les tabasse. Là, c'est effectivement les violations des droits de l'homme. Tout autour, il y a des salons de coiffure, des barres et alimentations, tout cela est fermé et ce petit commerce subisse de l'arbitraire", a regretté ce défenseur des droits humains.

La même situation est observée aussi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Francis Kalombo, l'un des porte-paroles du président de Ensemble pour la République, a confirmé aussi la perquisition ce jeudi des résidences de Moïse Katumbi et de Salomon Kalonda.

Il est à rappeler dans un point de presse tenu le lundi 05 juin dernier à Kinshasa, le colonel Kangoli Ngoli, conseiller juridique à l'état-major de renseignements militaires, a fait savoir que 3 griefs sont reprochés à Salomon Kalonda. Il s'agit de la détention illégale d'arme à feu et de munitions de guerre, l'atteinte à la sûreté de l'État et l'incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline.

Patient Lukusa, à Lubumbashi