Le retrait de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) était au cœur du briefing presse du lundi dernier co-animé par Patrick Muyaya et Bintou Keita, respectivement ministre de la Communication et cheffe de la mission onusienne.
Ce membre du gouvernement Sama Lukonde et la représentante du secrétaire général de l'ONU au pays ont tablé sur un retrait "responsable" de la MONUSCO de la République démocratique du Congo.
Pour qu'il y ait ce retrait responsable, a dit Bintou Keita, il faut qu'il faut qu'il y ait concomitamment la montée en puissance des forces de sécurité de la RDC.
"On est tous d'accord pour dire : pour qu'il y ait un retrait responsable de la MONUSCO, en tant qu'entité mandatée par le Conseil de sécurité avec la résolution 2666 du 20 décembre 2022, il faut que concomitamment il y ait cette montée en puissance de la présence des forces de sécurité nationales", a-t-elle déclaré.
Avant de renchérir : "une ligne, on va dire, importante pour nous, c'est le fait que partout où les centaines de milliers de personnes déplacées internes qui sont directement sous la responsabilité des casques bleus, là, il faut absolument qu'il y ait une discussion pour s'assurer qu'on ne crée pas de vide avec un départ et la forme du départ.
Malgré les manifestations anti-MONUSCO qui ont émaillé l'année 2022 dans l'Est, le mandat de la mission onusienne en RD Congo a été prolongé d'une année par le Conseil de sécurité en décembre de l'année passée. Entre-temps, le gouvernement et les Nations-Unies travaillent pour un retrait accéléré de la MONUSCO du sol congolais plus de deux décennies après.
Prince Mayiro