La 18ème édition de la semaine minière congolaise, DRC Mining Week 2023, s'est déroulée à Lubumbashi du 14 au 16 juin dernier. Parmi les recommandations formulées par les autorités congolaises et la majorité de participants à ces assises figure le respect du code minier congolais, cadre légal qui régit l'activité minière en République Démocratique du Congo.
L'objectif est d'amener les sociétés minières à mener des actions en faveur du développement des communautés impactées par leurs activités, considérées comme propriétaires des ressources naturelles que regorge le pays.
Les miniers ont donc été rappelés à l'application stricte de dispositions légales relatives notamment à leur responsabilité sociétale vis-à-vis des populations touchées par leurs activités et à la sous-traitance dans le secteur minier. Ceci passe notamment par la signature du cahier de charges de RSE.
Si cette recommandation est un appel à la régularisation de la situation pour certaines entreprises minières, elle est, en outre, une occasion de reconnaître le mérite d'autres qui se sont inscrites dans cette logique depuis leur installation en RDC, à l'instar de la Sino-Congolaise des Mines.
Basée à Kolwezi dans la province du Lualaba, la SICOMINES, il faut le reconnaître, a déjà pris de l'avance sur les autres en matière de respect des lois congolaises. En effet, cette société se distingue par son engagement à faire bénéficier aux communautés locales impactées par ses activités des ressources de leur sous-sol.
Cela se traduit notamment par la signature, le 20 août 2021, du cahier des charges. Avec le concours des représentants du gouvernement congolais et des communautés de Kapata, Mutaka, Biwaya, Mapendo et Yenge, au total 26 projets à impact direct et visible sur la vie de ces entités à exécuter sur une période de cinq ans ont été arrêtés pour un montant global de 11,58 millions de dollars américains, soit un des plus gros budgets dans le milieu.
Ce qui fait d'ailleurs de la SICOMINES l’une des premières entreprises minières à se conformer au nouveau code minier. Et la société n'a pas mis beaucoup de temps pour lancer l'exécution des travaux dans le cadre de ces projets. Plusieurs projets sont déjà à ce jour mis en œuvre, dont le projet de construction de l’école technique de Kapata, le projet de mécanisation agricole, le projet de réhabilitation de la digue de Mutaka et de la digue B6, le projet de soutien de maïs et le projet de construction des puits d’eau (17 sur 18 prévus ont été construits à ce jour).
En outre, plus de dizaine d’autres projets sont en cours de réalisation, tels que la construction d’une école primaire dans le village Yenge qui sera bientôt achevé, le projet de réhabilitation de l’école de Kabulungu, le projet de construction du terrain de football, le projet d’approvisionnement en eau potable à Kapata, la fourniture de transformateur, de disjoncteur, et de câbles, etc.
Aussi, dans la mise en œuvre des projets, la SICOMINES a tenu à respecter un des principes fondamentaux du nouveau code minier qui veut que les entreprises minières fassent recours à d’autres entreprises à capitaux majoritairement congolais pour la sous-traitance, en ce sens que les projets de son cahier des charges sont exécutés par les sous-traitances congolaises.
Dès le lendemain de la signature de son cahier des charges, la Sicomines avait lancé un appel à candidature pour toute entreprise congolaise qui serait en mesure de relever le défi de ces grands travaux et qui serait intéressée par les différents projets à exécuter.
Avec la SICOMINES, la RDC peut se dire fière d'avoir un partenaire qui respecte non seulement les lois du pays, mais aussi surtout qui contribue au développement des communautés locales impactées par ses activités et promeut l'entrepreneuriat local.
Tribune de l'économiste Joseph Alfred Matondo