Carnage à Goma : Le député Kasekwa note “un mea culpa timide” du gouvernement congolais et adresse une question écrite à Sama Lukonde

Lundi 4 septembre 2023 - 19:32
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Le député Jean-Baptiste Kasekwa a adressé une question écrite au premier ministre congolais après le carnage qui a fait près de 50 morts et une soixante-dizaine de blessés lors de la répression d'une tentative de manifestation anti-ONU le 30 août dernier à Goma (Nord-Kivu).

L'opposant dit remarquer une réaction timide de la part des autorités congolaises et entend voir le chef du gouvernement éclairer le pays au sujet de certaines questions. 

Pour lui, Sama Lukonde devrait expliquer aux Congolais ce qui a justifié l'intervention d'une unité des forces spéciales de la Garde républicaine dans la manifestation. Il veut également que le premier ministre éclaire l'opinion sur ce que compte faire le gouvernement congolais pour réparer les graves préjudices subis par la population de Goma.

“J'ai pris bonne note du mea culpa timide du gouvernement dans l'assassinat de plusieurs dizaines de compatriotes par les forces de défense et de sécurité. Qu'est-ce qui a justifié l'intervention d'une unité des forces spéciales de la Garde républicaine alors que ladite manifestation n'avait même pas encore commencé ”, écrit-il dans son document consulté par 7SUR7.CD ce lundi 4 septembre.

Il regrette qu'en dépit de la gravité des faits, le gouvernement "s'interdit de prendre des mesures conservatoires à l'endroit des autorités politico-militaires impliquées" alors qu'un procès est organisé pour juger les survivants du carnage.

Jusqu'ici, 2 officiers de l'armée ont été arrêtés et mis à la disposition de la justice congolaise. Il s'agit notamment du colonel Mike Mikombe, commandant brigade de Garde républicaine ainsi que du commandant Bawili du 19e régiment.

Ce lundi 4 septembre vers 2h30, Peter Kazadi, ministre congolais de l'Intérieur qui séjourne à Goma, a promis un procès en flagrance contre ces responsables militaires afin d'établir leurs responsabilités ou non dans le massacre. 

Isaac Kisatiro