L’agroécologie, voie préconisée pour lutter contre la chute de la production agricole et la perte de la biodiversité dans le bassin du Congo

Jeudi 7 septembre 2023 - 14:17
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A l’issue du sommet sur le bassin du Congo, tenu à Kinshasa du 29 au 31 août dernier, sur initiative de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA), les participants venus essentiellement de la RDC, du Cameroun, de la République centrafricaine, du Congo Brazzaville, de la Guinée équatoriale et du Gabon, ont préconisé l’agroécologie afin de lutter contre la chute de la production alimentaire et la perte de la biodiversité dans la sous-région.

 

Dans la déclaration finale, les participants ont exprimé leurs inquiétudes concernant les menaces galopantes qui pèsent sur les forêts du bassin du Congo.

 

« Exprimons nos vives inquiétudes quant aux menaces immédiates qui pèsent sur ce patrimoine forestier inestimable, principalement la déforestation, la dégradation des forêts, le changement climatique, l’agriculture non durable, et la nécessité urgente de trouver un équilibre entre la conservation et la souveraineté alimentaire », lit-on dans ce document.

 

Pour une production agricole qui comblerait les besoins alimentaires des peuples vivant dans le bassin du Congo, tout en préservant la biodiversité, les conférenciers ont suggéré l’agroécologie.

 

« Reconnaissons le potentiel de l’agroécologie en tant que solution fondamentale pour établir des systèmes alimentaires résilients au changement climatique et renforcer les communautés locales et peuples autochtones », ont-ils suggéré.

 

Ils ont, par ailleurs, identifié les préalables pour concilier les deux impératifs.

 

« Identifions le besoin urgent d’une collaboration intersectorielle accrue, de plateformes efficaces de partage des connaissances traditionnelles et savoirs endogènes, d’une harmonisation des politiques en matière de gestion durable des ressources naturelles, d’une distribution équitable des ressources et de mécanismes de transfert de technologies et de compétences », ajoute la déclaration.

 

Clôturant ledit sommet, le secrétaire général du ministère de l’environnement et du développement durable, Benjamin Toirambe, a également signifié l’importance d’associer l’agriculture et la conservation de la biodiversité.

 

« Actuellement, on ne peut pas parler de l’agriculture et du bien-être socio-économique des populations sans parler de l’environnement. Vu que tout étant lié à tout, nos activités doivent respecter les équilibres naturels afin que nous aboutissions au développement durable tant souhaité. Les pratiques agricoles que nous devrons toujours envisager sont celles qui ont un lien avec le respect de l’environnement, la protection de la biodiversité et surtout des pratiques qui peuvent nourrir durablement nos populations », a-t-il déclaré.

 

Pour rappel, ce sommet avait pour thème « conciliation de la production alimentaire avec la conservation de la biodiversité et l’urgence climatique ». Il a été organisé en partenariat avec le ministère le ministère de l’Agriculture et la Société pour la conservation du bassin du Congo (CBCS).

 

Bienfait Luganywa