Des discours de haine autour des élections en RDC prennent plusieurs tournures dans la communauté. Des propos discriminatoires comme « un aveugle ne peut pas être candidat aux élections ». Alors que rien n'interdit aux personnes vivant avec handicap de postuler aux élections à tous les niveaux.
« À part la disposition qui donne la possibilité à un handicapé ou à une personne à mobilité réduite ou à difficulté de poser son choix, Il n'y a pas un statut particulier pour les handicapés », révèle le chargé d'éducation civique et électorale à la CENI, Nestor Maroyi.
En plus, cet expert de la CENI souligne que l'aveugle rentre dans la catégorie des personnes vulnérables pouvant postuler et ayant droit au vote.
« Les aveugles rentrent dans le cadre des vulnérables qui peuvent postuler et qui ont droit aussi d'être électeur. Pour les personnes à inclusion réduite, la loi stipule que toute personne qui est en incapacité de voter peut se faire accompagner ou assister par un électeur de son choix. Cette disposition vaut la même chose que pour l'aveugle. Il peut se faire accompagner par l'électeur de son choix pour l'aider à voter », a-t-il expliqué.
Aussi, l'article 11 de la constitution de la RDC stipule que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Toutefois, la jouissance des droits politiques est reconnue aux seuls Congolais, sauf exceptions établies par la loi ».
Cet article de la loi fondamentale de la RDC se base donc sur la nationalité comme critère d'éligibilité aux droits politiques en RDC hormis d'autres exceptions.
À en croire Nestor Maroyi, « il n'y a pas un statut particulier » en matière des élections en RDC pour les personnes vivant avec handicap.
Il révèle en outre que la CENI avait pris la disposition de recevoir les femmes enceintes, les handicapés, les personnes âgées comme des personnes prioritaires sur la file d'attente afin de leur permettre de poser leur acte de vote.
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Cet article est réalisé dans le cadre de la vulgarisation du bulletin Sango ya Bomoko, qui collecte et répond aux rumeurs qui circulent dans la communauté pour prévenir le développement de discours de haine, tribalistes et la désinformation capables de briser la cohésion sociale.