Suspendues jeudi dernier à Tshikapa, les audiences foraines qu'organise la Cour militaire de l'ex Kasaï-Occidental se sont vendredi et samedi poursuivies à Kamonia, Chef-lieu du territoire de Tshikapa. Elles consistent au jugement des présumés auteurs des crimes commis lors de l'insurrection de Kamuina Nsapu et Bana Mura au Kasaï.
Ce, dans les enceintes de la paroisse Saint Philippe de Kamonia en présence d'un grand public venu de différents coins de Tshikapa.
L'organisation de ces audiences ont paniqué les peuples de Kamonia qui vivent actuellement en cohabitation pacifique, dit le président de la société civile Médard Muamba.
"La population vit déjà dans une cohabitation pacifique. Il n'y a pas de problème ici entre les Baluba, Tshiokwe, Pende, Lulua, Bindi, tetela et autres. Nous vivons dans une parfaite cohabitation pacifique et dans la cohésion sociale. Nous avons déjà oublié les histoires qui se sont passées entre 2017 et 2018, et nous nous sommes pardonnés. Nous demandons à la cour militaire de privilégier la paix", a-t-il déclaré.
Il est à noter que 11 prévenus sont poursuivis pour participation au mouvement insurrectionnel, crime contre l'humanité, crime de guerre, détention illégale d'armes de guerre, association de malfaiteurs et terrorisme.
Les victimes de ces crimes sont au nombre de 119, et ces audiences se tiennent à la Cour militaire de l'ex-Kasaï-Occidental, qui siège en matière répressive au premier degré en chambre foraine à Tshikapa et Kamonia, avec l'appui notamment de TRIAL International, PARJ 2 et SIDA.
Le procès en cours est un premier pas vers la Justice et la réparation pour les victimes de ces crimes odieux dans la région du Kasaï.
Fabien Ngueshe, depuis Kamonia