Au total, 80 taximen, dont une femme, ont été formés sur le code de la route, les techniques de conduite automobile, l'éthique et déontologie professionnelle par l'Institut national de préparation professionnelle (INPP) à Lubumbashi (Haut-Katanga), du 20 au 23 mai 2024.
À l'issue de formation, une journée de clôture et de certification a été tenue le mardi 28 mai 2024 dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la sécurité et santé au travail en collaboration avec le commissariat provincial de la prévoyance sociale.
Avec l'appui technique et financier du programme Protection sociale et travail décent de l'Agence belge de développement, Enabel, cette cérémonie a permis aussi au lancement de la campagne de sensibilisation médiatique sur la sécurité et santé du métier de moto-taxi.
À en croire Gédéon Kongolo, secrétaire d'une des associations des motards à Lubumbashi qui a parlé au nom de ses collègues, les matières apprises leur permettront de bien rouler sur les routes dans le but d'éviter les accidents.
"Grande est notre joie pour cet acte combien patriotique que le gouvernement provincial avec son partenaire Enabel vient de poser à l'égard de nos différents membres pour renforcer nos capacités dans les divers domaines de l'exercice de notre profession de moto-taxi, pour leurs rôles qu'ils jouent à l'égard de nos populations dans la province du Haut-Katanga. Les insuffisances constatées sur certains d'entre nous sur les routes de nos cités et villes ne sont que l'expression d'une ignorance manifeste du code de la route. Aujourd'hui, nous avons maintenant compris le rôle combien important que l'État et les différents services attendent de nous", a-t-il déclaré au micro tendu par 7SUR7.CD.
Une satisfaction aussi pour Lorenzo Giacomin, portfolio manager de l'Agence belge de développement dans le Haut-Katanga et Lualaba. Il a salué aussi le travail que font les motocyclistes pour aider les populations congolaises.
"Il y a des métiers autres que parfois oubliés et qui ne sont pas suffisamment valorisés. C'est pour cela qu'aujourd'hui, je suis très content d'être là dans la mesure où le travail que les taximen motos font, c'est un travail remarquable au sein de la société congolaise. Mais aussi leur voix est quelque chose qui devrait être écoutée parce qu'ils ont aussi les idées qui peuvent contribuer à un meilleur avancement de la société", a-t-il rappelé.
Pour le gouvernement provincial du Haut-Katanga, à travers le commissariat provincial de l'emploi, travail et prévoyance sociale, les codes de la route et les brevets reçus par ces moto-taximen sont des outils importants pour leur Sécurité sociale. La commissaire Angélique Kyungu s'est aussi engagée pour la réalisation des recommandations des motards pour leur protection sociale.
"Voilà pourquoi je vous exhorte à faire montre du respect du code de la route, des techniques de conduite, de l'éthique et déontologie professionnelle, de l'appropriation du code de la route... Contente de votre assiduité à l'atelier de recyclage, je remercie sincèrement votre coordination d'encadrement, les formateurs de l'IPP, de CNPR, PCR et les divisions de transport et communication et de la prévoyance sociale pour la solidarité manifestée dans cette action d'une haute portée sociale. Merci au partenaire Enabel avec lequel nous avons fait un pas et qui ne sera pas le dernier dans ce processus de la professionnalisation du métier de taxi motos en province. M'engageant pour la réalisation de ce rêve combien important pour la protection sociale des travailleurs du secteur non formels", a-t-elle promis.
Au cours de cette cérémonie, 50 taximen, désormais qualifiés de "champions" du code de la route qui se sont distingués lors de l'évaluation, ont reçu chacun des équipements de protection individuelle dont une paire de casques de protection, des documents de code de la route et un brevet de participation.
Cette cérémonie officielle de la clôture des activités commémoratives de la journée mondiale de la sécurité et santé au travail s'est achevée par la production d'un sketch éducatif sur la sécurité des motocyclistes par le groupe théâtral Zembela.
Patient Lukusa, à Lubumbashi