Pour la première fois, la République démocratique du Congo conclut avec succès un programme avec le Fonds monétaire international. Le mercredi 03 juillet dernier, le Conseil d’administration du FMI a approuvé la sixième et dernière revue de l’accord au titre de facilité élargie de crédit de 1,5 milliard de dollars américains en faveur du pays de Félix Tshisekedi.
Selon un communiqué des institutions de Bretton Woods, cette approbation du Conseil permet le versement immédiat de 224,7 millions de dollars américains, correspondant à la dernière tranche du plan d’aide.
Tout en soulignant « un environnement macroéconomique difficile en RD - Congo, notamment du fait de la crise humanitaire dans l’Est du pays », le FMI affirme que les « autorités congolaises ont maintenu une politique macroéconomique prudente, en réussissant à améliorer la mobilisation des recettes domestiques qui demeurent sensibles aux fluctuations des cours internationaux des matières premières ».
Cependant, les institutions de Bretton Woods ont noté des réformes implémentées « plus lentement que prévu » et demandent des efforts supplémentaires pour rationaliser l’affectation des recettes et renforcer le respect de la chaîne des dépenses.
Le même jour, le FMI annonce avoir validé l’Article IV concernant la RDC, avec les dernières données macroéconomiques qui concernent le pays. Il a évoqué notamment la croissance économique de 8,4 % enregistrée en 2023, malgré une inflation restée élevée, avant de ralentir légèrement la première moitié de l’année 2024.
Le Conseil d’administration du FMI a approuvé l’accord au titre de Facilité élargie de crédit (FEC) en juillet 2021. L’objectif était de remettre la RD-Congo sur les rails sur les plans de la gestion des finances et des réformes pour garantir son développement.
Lors d’un briefing presse organisé en avril de l’année en cours, l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a affirmé que conclure un programme avec le FMI est « symbolique ». À l’en croire, c’est un signal positif quant à la gestion des finances publiques et cela va peremettre d’approfondir les réformes engagées pour le développement du pays, notamment la gratuité de l’enseignement de base et la couverture santé universelle.
Prince Mayiro