Kasaï : le parti MSR exige la libération de François Rubota et l'arrestation de "vrais coupables" dans le dossier lampadaires et forages d'eau

Jeudi 11 juillet 2024 - 12:30
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Dans une déclaration faite à Tshikapa, le parti politique Mouvement Social pour le Renouveau (MSR) exige la libération de son autorité morale, le ministre honoraire de développement rural, François Rubota Masubuko, soupçonné de détournement de fonds publics destinés à des projets de lampadaires et de forages d'eau.

Le MSR/Kasaï dit ne pas comprendre comment les innocents sont arrêtés alors que les coupables sont libres.

"Le ministre honoraire de développement rural, François Rubota Masubuko, est innocent dans le dossier des forages et lampadaires. Selon la lettre N°725/CAB/MINETAT/DEVRURAL/FRM/BBK/2022 du 23 août 2022, ayant pour object opposition et demande de surseance, quelle preuve devons-nous encore chercher, l'innocent qui se retrouve sous MAP tandis que le coupable est libre à l'étranger? Le MSR/Kasaï demande la libération de François Rubota et l'arrestation du coupable Nicolas Kazadi", lit-on dans cette déclaration dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD, ce jeudi 11 juillet 2024.

L'ancien ministre du Développement rural, François Rubota, et l'entrepreneur Mike Kasenga ont été placés en détention provisoire à la prison centrale de Makala depuis le vendredi 27 juin, selon des sources pénitentiaires. Ils sont soupçonnés de détournement de fonds publics destinés à des projets de lampadaires et de forages d'eau.

Le parquet a également commencé à auditionner un autre accusé dans cette affaire de surfacturation présumée : le député national Nicolas Kazadi. Récemment, l'Assemblée nationale avait donné son feu vert au procureur général pour poursuivre Nicolas Kazadi.

Ces arrestations font suite à des soupçons de surfacturation liés à un contrat d'installation de forages et de construction de stations de traitement d'eau à travers le pays. Le contrat initial, signé entre le gouvernement congolais et le consortium Devert Construct Cameroun SARL et Sotrad Water, prévoyait l'installation de 1.000 unités de pompage et de traitement d'eau dans 1.000 localités pour un montant de près de 400 millions USD sur cinq ans.

L'affaire a attiré l'attention de la justice après la publication d'un rapport conjoint de l'Observatoire de la dépense publique et de la Ligue congolaise contre la corruption, qui ont soulevé des soupçons de surfacturation dans ce marché public. Le consortium mis en cause a nié ces accusations, assurant qu'il respecterait les termes du contrat.

Pour empêcher les suspects d’échapper à la justice, le procureur général Firmin Mvonde avait ordonné, le 27 avril, à la Direction générale de migration (DGM) d’empêcher ces personnalités de quitter Kinshasa, où elles doivent répondre de leurs actes.

Fabien Ngueshe, à Tshikapa