Dans le souci de lutter contre le coulage des recettes et de renforcer la transparence financière, le député national Aldos Tshitoko Kapanda a proposé l'informatisation des postes de péages routes dans la province du Kasaï-Central. Cette initiative vise à moderniser les infrastructures de collecte des fonds, tout en garantissant que chaque centime perçu soit correctement enregistré et utilisé pour le développement de la région.
Lors d’un point de presse tenu à Kananga, le dimanche 28 juillet 2024, au retour de ses vacances parlementaires dans sa circonscription électorale de Dibaya, Tshitoko a dévoilé les grandes lignes de sa proposition, qu'il dit avoir fait au gouverneur de province.
« Les ordinateurs ne coûtent pas cher à Kinshasa. Avec 2000 $, il peut avoir 10 machines. Acheter le modem et informatiser tous les postes des péages avec un centre à Kananga. Installer même la caméra sur l'ordinateur, où on peut commencer à voir les entrées de motos et véhicules pour savoir combien notre Régie financière fait entrer à la province », a-t-il déclaré.
Pour ce député national, l'idée est simple, mais efficace : équiper chaque poste de péage avec des ordinateurs et des caméras pour suivre en temps réel les recettes perçues. Cette démarche permettrait non seulement de tracer les flux financiers, mais aussi de prévenir la disparition de fonds dans des circuits parallèles.
Tshitoko Kapanda rappelle les mauvaises pratiques passées, où les recettes des péages finissaient parfois dans les poches de certains anciens gouverneurs plutôt que dans le Trésor public.
« Avec ce système informatisé, vous verrez que la province aura l'argent et cet argent va nous aider à construire la province. Il y a certains anciens gouverneurs, où l'argent allait chez eux, à leur résidence propre. Cette fois-ci, nous voulons voir notre gouverneur mieux faire pour l'intérêt de cette entité », a-t-il ajouté avec fermeté.
La lutte contre le coulage des recettes n'est pas nouvelle dans le Kasaï-Central. Les autorités locales tentaient souvent de mettre en place des mesures pour empêcher ce fléau, mais on n'a jamais cessé de dénoncer le détournement des recettes.
Alain Saveur Makoba, à Kananga