L’évasion, qui a eu lieu à la prison centrale de Makala, dans la nuit du dimanche au lundi 2 septembre, a eu des conséquences tragiques sur le plan humain. Le bilan provisoire fait état de la mort de 129 prisonniers.
Selon le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, certaines personnes sont mortes par balles, d’autres par bousculade et étouffement. Il y a également eu des cas de viols.
« Le bilan provisoire sur le plan humain s’élève à 129 morts, dont 24 par balles après sommation, les autres par bousculades, étouffement et quelques femmes violées. La commission a également identifié 59 blessés actuellement pris en charge par le gouvernement pour des soins appropriés », a communiqué le ministre de l’Intérieur après une réunion de sécurité qu’il a présidée.
Des dégâts matériels importants ont également été enregistrés.
« Sur le plan matériel, on déplore l’incendie des bâtiments administratifs, du greffe, de l’infirmerie et des dépôts de vivres. Le gouvernement se réjouit du calme retrouvé et déplore ces incidents malheureux. Les enquêtes se poursuivent et l’opinion sera informée de la suite », a ajouté la même source.
Au cours de la journée du lundi, le vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, a parlé de deux morts. Il a accusé les magistrats de surpeupler les prisons en y envoyant même des personnes qui pourraient être relâchées après le paiement d’une simple amende ou d’une caution.
La capacité d’accueil de la prison de Makala est de 1500 personnes, mais parfois le nombre de détenus frôle la barre des 10.000. En 2017, la même prison avait enregistré une évasion spectaculaire. Plus de 5.000 détenus avaient réussi à prendre la fuite, profitant de l’attaque d’un commando armé.
Bienfait Luganywa