Procès répression des Wazalendo : peine de mort requise contre le colonel Kalamba Mikombe

Samedi 28 septembre 2024 - 17:36
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Le colonel Kalamba Mikombe Mike, commandant de la brigade de la garde républicaine.

Le ministère public a requis, le vendredi 27 septembre 2024, la peine capitale contre le colonel Kalamba Mikombe Mike, commandant de la brigade de la garde républicaine, ainsi que dix ans de prison contre trois autres prévenus : les soldats Mbaya-Mbaya, Muati Musembwa et Amita Daniel, tous poursuivis pour meurtre, tentative de meurtre et destruction d’armements destinés aux forces armées par la Haute Cour militaire.

Au cours de cette audience consacrée aux réquisitoires du ministère public, l’auditeur général a expliqué le décalage entre les peines proposées pour le colonel et celles des trois autres prévenus en évoquant la théorie de la juxtaposition, qui veut que l’on s’attache à la responsabilité commune et à la gravité de l’infraction.

« Je requiers la peine de mort contre le prévenu Kalamba Mikombe et dix ans de prison à l’encontre des autres prévenus, en évoquant la théorie de la juxtaposition, qui consiste à considérer la responsabilité commune et la gravité de l’infraction, plutôt que de chercher à établir une responsabilité personnelle, ce qui est rendu difficile par le fait que les prévenus ont brûlé les armes utilisées pour tirer sur les victimes », a déclaré le procureur dans son réquisitoire.

Dans la foulée, les avocats de la défense ont demandé un délai pour leur permettre d'examiner les théories et affirmations développées par le ministère public dans son réquisitoire.

Notons que la partie civile a sollicité le paiement de 10 millions de dollars en guise de réparation à la charge de l’État, qu’elle considère civilement responsable des actes de répression commis par les éléments de la garde républicaine.

La Haute Cour militaire poursuit au second degré le colonel Mike Kalamba et les soldats du deuxième échelon, Muati Musembwa, Amita Bangala Daniel et Mbaya Mbaya Fabrice, tous condamnés à la peine de mort par la Cour militaire du Nord-Kivu, suite à la répression sanglante des membres de la secte de la foi messianique vers les nations, couramment appelés « Wazalendos », le 30 août 2023.

David Mukendi K.