Il circule depuis quelques jours des rumeurs faisant état d'une prétendue privatisation de la (SNEL) Société Nationale d'Électricité qui serait orchestrée par le COPIREP. Ces « faux » bruits alimentés par les réseaux sociaux commençaient à engendrer un début des remous parmi certains agents et syndicalistes au sein de cette société qui contribue au Trésor public.
Pour éclairer sa religion à ce sujet, la délégation syndicale nationale de la SNEL, conduite par son président, Kaya Kinzonzi Samuel, a sollicité une audience auprès du Président du Conseil d'administration (PCA), Luc Badibanga. Durant trois heures d'échanges, les syndicalistes de la SNEL ont vidé toutes leurs préoccupations qui touchaient notamment à la rumeur sur la privatisation, ainsi qu'à la régularité du processus de mise en place des cadres de direction au sein de cette entreprise publique, lancé par le Conseil d’administration.
Un malentendu dissipé
Au sortir de cette audience, la délégation syndicale de la SNEL s'est rendue à l'évidence qu'il ne s'agissait ni plus ni moins que d’une rumeur et d’un malentendu. Les syndicalistes se sont dès lors rendu compte qu'il n'y a aucun projet de ce genre en gestation tant au niveau du Conseil d'administration que de la Direction générale tendant à privatiser la SNEL.
« Quand la délégation syndicale apprend qu'il y a démembrement ou privatisation, ça frustre. Parce que là, nous craignons pour les emplois et la protection même de cette entreprise. Et lorsque nous avons eu des échanges avec le Conseil d'administration qui est dirigé par M. Luc Badibanga et l’ensemble des administrateurs, on a compris qu'il y avait un certain malentendu. Le conseil d’administration est plutôt engagé dans un processus de redressement bénéfique pour l’entreprise », a déclaré Kaya Kinzonzi Samuel.
Un processus conforme aux textes règlementaires de la SNEL
Il dit avoir compris que le conseil d’administration de la SNEL, sous la conduite de Luc Badibanga, nourrit la vision d’une transformation positive de l’entreprise. C’est dans ce cadre qu’il a lancé, en date du 07 novembre 2024, le processus de nouvelles mises en place des cadres de direction au sein de cette société.
Cette rencontre était également l’occasion d’éclairer la lanterne de la délégation syndicale sur la régularité et la transparence de ce processus. Au sortir de la réunion, la délégation syndicale, par la voix de son président national, Kaya Kinzonzi, a salué la régularité du processus.
« Les innovations sont importantes pour toute entreprise. Surtout que, cette mise en place n'enfreint pas les textes règlementaires qui régissent la SNEL. En effet, nous avons lu le règlement. C'est le Conseil d'administration qui examine les dossiers des cadres de direction et, au final, il y a un ordre de service qui s’en dégage pour désigner l'un ou l'autre dans les postes de direction. Nous saluons cette franchise et cette transparence. Il faut qu'il y ait la titularisation des responsables dans les départements au sein de la SNEL », a martelé Kaya Kinzonzi Samuel.
Un plan de transformation positive de la SNEL en cours
La délégation syndicale de la SNEL dit en outre avoir noté que le Conseil d’administration, dans le cadre de sa mission liée à la définition des orientations stratégiques, travaille sur un plan stratégique visant notamment l’amélioration de la desserte en électricité, l’amélioration de la gouvernance et de la performance de la SNEL.
Selon Kaya Kinzonzi Samuel, les articulations à court, moyen et long terme de ce plan seront rendues publiques dans un proche avenir.
Rappelons que la SNEL est la première entreprise du Portefeuille de l’Etat en termes de chiffre d'affaires avec plus d'un milliard de dollars de recettes générées. Dans un pays continent comptant près de 100 millions d’habitants, le Conseil d’Administration s’attèle à mettre en place un plan stratégique afin de capturer le potentiel inexploité, ce qui aura un impact sur le chiffre d'affaires de cette entreprise et sa contribution au PIB du pays.
ODN