Conformément à l'annonce faite par le ministre de la Justice, Constant Mutamba, le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Ngaliema a ouvert, le mercredi 4 décembre dernier, le procès public des bandits urbains communément appelés "Kuluna".
Au total, 98 présumés malfrats sont jugés en procédure de flagrance au terrain STP, au quartier Jamaïque, dans la commune de Kintambo. Le ministre de la Justice et le bourgmestre de ladite commune ont personnellement participé à la première audience consacrée à l'identification des prévenus.
Le Tribunal a poursuivi avec l'identification des prévenus à l'audience de ce jeudi 5 décembre. Avant d'aborder le fond de l'affaire, le Tribunal a répertorié les victimes qui se sont enregistrées et promis d'intervenir le moment venu. Certaines d'entre elles se sont même constituées parties civiles.
Les avocats de la défense ont saisi cette occasion pour soulever un préalable, relatif à l'incompétence du Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe à juger 17 prévenus présentés comme des mineurs.
Rendant un jugement avant dire droit sur le banc à ce sujet, le Tribunal a déclaré ce moyen fondé et requis le médecin directeur de l'hôpital de la prison centrale de Makala pour attester de la minorité de ces prévenus. Le président de cette juridiction militaire a ainsi suspendu l'audience en renvoyant la cause au lundi 9 décembre prochain.
Ces 98 Kulunas ont été arrêtés au cours d'un bouclage organisé par les services de sécurité dans différents quartiers du district de la Lukunga.
Soulignons qu'au cours d'une interview accordée à la presse le mardi 3 décembre, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a affirmé que, sur décision d'une Commission de sécurité mise en place, la peine de mort sera désormais appliquée contre les Kulunas sur qui sera établie en fait comme en droit l'infraction de terrorisme.
ODN