Le territoire de Djugu, situé au nord-est de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri, a connu un début de semaine sanglant. Mais l'armée congolaise promet d'y renforcer ses troupes.
Au moins six (6) personnes sont mortes dans des attaques attribuées aux groupes armés CODECO et de l'autodéfense Zaïre.
"Dans la journée du mardi 04 décembre en cours, un habitant du secteur de Walendu Djatsi en partance dans ses activités champêtres a été tué par des hommes identifiés aux éléments de l'autodéfense Zaïre", a confirmé à 7SUR7.CD Justin Gudza, chef du secteur de Walendu Djatsi.
Outre cette embuscade, des éléments de la milice de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) ont, à leur tour, attaqué le village Guda, en chefferie de Ndo Okebo, tuant deux civils.
Au cours de la même journée, le village de Bakonde a été la cible de la même milice CODECO, où trois personnes ont été fraîchement abattues, parmi lesquelles le chef dudit village, apprend-on des sources locales dans la région.
Venus des groupements Laudjo et Ladedjo, certains éléments de la milice CODECO ont occasionné la destruction des plusieurs produits champêtres, ce même mercredi.
"Plusieurs produits champêtres des habitants des villages Ulo et Djili ont été détruits par certains éléments de la milice CODECO ce mercredi 04 décembre 2024", a alerté Mambo Lonjiringa, président de la société civile en chefferie de Bahema-Nord.
Face à cette montée de l'insécurité en territoire de Djugu, l'armée congolaise rassure et promet le déploiement des militaires dans des régions touchées par cette barbarie pour ainsi mettre la population à l'abri d'éventuelles attaques.
"Nous sommes en œuvre pour aller faire taire les armes entre les deux groupes armés [...] Nous sommes en œuvre pour le déploiement", a rassuré Jules Ngongo, porte-parole de l'armée en Ituri.
Des attaques et des représailles entre les groupes armés CODECO et l'autodéfense Zaïre ne cessent de s'enregistrer en territoire de Djugu. C'est malgré leurs actes d'engagement unilatéral de cessation des hostilités signés avec le gouvernement congolais l'année dernière.
Joël Losinu, à Komanda