Haut-Katanga : Renforcement du dispositif sécuritaire à Mitwaba après une tentative d'incursion des Maï-Maï

Samedi 14 décembre 2024 - 14:59
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La province du Haut-Katanga, au sud-est de la République démocratique du Congo, traverse une période de tensions sécuritaires marquées, particulièrement dans le territoire de Mitwaba. Face à des incursions récurrentes et à une insécurité enregistrées récemment, les autorités provinciales ont renforcé leur dispositif de sécurité. Jean-Jacques Kashiba, ministre provincial de l’Intérieur et de la Sécurité, l'a dit à 7SUR7.CD le vendredi 13 décembre 2024 dans le but de rétablir l'ordre et assurer la protection des populations.

Mitwaba, une localité stratégique dans le Haut-Katanga, a récemment été témoin d’une incursion violente non loin de Manono, un territoire voisin. Bien que l’incident n’ait pas eu lieu directement à Mitwaba, l'impact sur la sécurité de la région a été considérable.

En réponse immédiate, a expliqué le ministre provincial de l'Intérieur, le général de la 22ᵉ région militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo, a déployé une équipe bien armée pour renforcer la sécurité dans le secteur et protéger les habitants de Mitwaba.

"Il y a eu l'incursion, ce n'était pas à Mitwaba, mais c'était à Manono, non loin de Mitwaba. Au moment où je vous parle, le général de la 22ᵉ région militaire a envoyé une grande équipe, bien armée, juste pour protéger le territoire de Mitwaba. Un militaire a été même tué puis brûlé par ces Maï-Maï mais tout est déjà au contrôle", a-t-il déclaré à 7SUR7.CD.

Au-delà de la situation spécifique à Mitwaba, la ville de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga connaît une insécurité croissante à l'approche des festivités de fin d'année. Des actes de criminalité, tels que les vols de véhicules et les dégradations (casse de vitres), se multiplient dans certains quartiers. Plateau 3, du côté de Golf Maïcha, est l'une des zones les plus touchées. Les résidents de ces quartiers rapportent des bruits de tirs fréquents, un phénomène qui alarme la population locale.

Jean-Jacques Kashiba, tout en reconnaissant cette hausse de la criminalité, a précisé que tous les bruits de balles ne proviennent pas uniquement de bandes criminelles. Il a expliqué que les forces de l'ordre, notamment les militaires et policiers affectés à la protection des quartiers, peuvent parfois être amenées à intervenir de manière musclée en cas de suspicion. Dans certains cas, les tirs peuvent résulter d’opérations de sécurité où les forces de l'ordre cherchent à neutraliser des suspects, ce qui crée une confusion entre les interventions sécuritaires et les actes de criminalité.

"Je suis au courant de tout ce qui se passe là-bas et parfois les crépitements de balles, ce ne sont pas des voleurs. Bien sûr que le bandit peut tirer, c'est seulement qu'il y a des militaires, des policiers affectés dans beaucoup de maisons, des officiers. Alors s'il remarque qu'il y a un suspect, celui-ci peut tirer, l'autre peut tirer", a-t-il ajouté.

Jean-Jacques Kashiba a appelé la population à l'apaisement, insistant sur les efforts déployés par le gouverneur de la province, Jacques Kyabula Katwe, pour éradiquer l'insécurité. Ce dernier, visiblement très impliqué dans la résolution de cette crise, a réuni les responsables des forces de sécurité pour coordonner les actions nécessaires à la restauration de l’ordre. L’objectif fixé est clair : parvenir à un "zéro cas d’insécurité" dans la province.

"Le gouverneur travaille sans relâche pour s'assurer que chaque zone à risque soit surveillée de près et que des mesures soient prises pour empêcher la propagation de la violence", a-t-il conclu.

Les autorités provinciales, sous la direction de Jean-Jacques Kashiba, mettent tout en œuvre pour contenir les foyers de tension, notamment à Mitwaba, Lubumbashi et autres zones sensibles. Le renforcement des effectifs militaires et policiers, ainsi que l’intensification des patrouilles, sont des mesures essentielles pour maintenir la paix et la sécurité. Le ministre de l'Intérieur a souligné qu'il était primordial pour la population de rester vigilante tout en faisant preuve de patience et de confiance dans les efforts des autorités.

Patient Lukusa, à Lubumbashi