Lubero : plus de 50 civils tués par des ADF en l'espace d’une semaine à Bapere et Baswagha (Chefs coutumiers)

Vendredi 3 janvier 2025 - 17:11
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Image d'illustration.

Plus de cinquante (50) personnes ont été tuées par des rebelles de l’Allied democratic forces (ADF) à Bapere et Baswagha, deux entités situées dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). C’est en l'espace d'une semaine, apprend-on des sources coutumières locales.

Selon Macaire Sivikunulwa et Nzanzu Bonane, respectivement chef du secteur des Bapere et “Mwami” du groupement Manzia, l'ennemi s'est livré aux incendies des maisons des habitants en plus de ces personnes tuées.

"Les ADF ont exécuté plus de 50 civils dans le secteur de Bapere et en chefferie des Baswagha, notamment à Manzia. Ils ont tué dans plus ou moins 7 villages parmi lesquels Kili, Bilentu, Mangoya, Kaheki, Byambwe, Vuthatha, Mambume… Il y a encore des corps qui gisent au sol sur le lieu de drame. C'est depuis la nuit du 22 décembre jusqu'au 31 décembre que les rebelles ont commencé à mener les attaques contre les populations civiles", ont-ils fait savoir à 7SUR7.CD.

La société civile locale, de son côté, parle d’une situation confuse dans plusieurs villages de ces entités. Elle recommande à l'armée congolaise l'intensification des opérations militaires dans la zone.

"Actuellement, la chefferie des Baswagha et le secteur Bapere sont ensanglantés par les ADF. Ils ciblent les civils à la suite de leur passage dans les villages non contrôlés par l'armée. Depuis la semaine dernière jusqu'à la journée du jeudi, la situation était tendue, car les habitants étaient en train de se déplacer. Il y a beaucoup de corps qui traînent sur le sol jusqu'à présent. Pour l'instant, l'urgence pour notre armée, c'est d’aller en offensive contre les assaillants pour libérer les zones occupées", a exhorté Kagheni Samuel, président de la société civile de Bapere.

D’autres sources indépendantes rapportent que le mouvement suspect de l'ennemi a été signalé à quelques kilomètres de la localité de Cantine par des agriculteurs. Entretemps, de nombreuses activités peinent à reprendre dans les zones qui ont été attaquées par ces rebelles.

Bantou Kapanza Son, à Beni