Un week-end cauchemardesque a été vécu dans les villages Sambia du territoire de Dungu et Akuwa, dans le territoire de Faradje (Haut-Uélé). Des habitants de ces deux villages se sont affrontés le samedi 4 janvier 2025.
Selon la coordination de la société civile, le conflit des limites entre les deux localités est la base de ces affrontements qui a causé la mort de trois civils, des maisons de commerce et des habitations incendiées ainsi qu'un déplacement massif des habitants.
"Nous ne cessons d'alerter les autorités, car la situation de Akuwa et Sambia devient de plus en plus alarmante, dans le sens qu'hier plusieurs habitants ont passé la nuit dans la brousse, tout simplement par ce que la communauté de Akuwa est allée revendiquer la limite qu'elle est en train de réclamer et que cela a frustré les habitants de Wando. Il y a trois morts et des blessés qui sont dans une structure sanitaire locale", a détaillé à 7SUR7.CD Jean-Claude Malitano, répondant de la société civile.
La structure citoyenne, qui craint que la situation ne puisse empirer dans ces deux localités, sollicite l'implication du gouvernement provincial et central pour la résolution pacifique de ce conflit. Une idée soutenue par Richard Duembe, un acteur socio-politique de la province du Haut-Uélé.
"Le vice-premier ministre et ministre chargé de l'Intérieur et sécurité avait dépêché une mission officielle dans le territoire de Dungu. Pendant qu'elle s'emprunte à rendre officiel ce rapport de mission, hélas, la situation a dégénéré", a-t-il expliqué.
De son côté, le gouvernement provincial rassure sur son implication, notamment en ordonnant le renforcement des dispositifs sécuritaires pour faire face aux violences entre les habitants de deux villages.
Il sied de rappeler qu'il y a quelques jours, les acteurs de la société civile de ces deux territoires du Haut-Uélé et certains observateurs avaient alerté sur la gravité de ce conflit des limites, mais rien n'a été fait au temps opportun.
Reagan Bin Kakani, à Durba