Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), en partenariat avec le gouvernement du Japon et la société japonaise SOlK Corporation, a procédé ce vendredi 09 mai 2025 au lancement officiel du projet intitulé « Digitalisation d'un système intégré de diagnostic et de traitement optimisé pour les soins de santé à distance afin de réduire la mortalité périnatale en RDC ».
Ce projet stratégique, qui vise à réduire la mortalité maternelle et néonatale, est financé à hauteur de 2 millions de dollars américains par le Japon, s’étendra entre mars 2025 et février 2026 et interviendra dans les zones de crise sécuritaire, dont le Nord-Kivu et l’Ituri.
Selon Noémie Dalmonte, représentante adjointe de l’UNFPA, la particularité de cette initiative réside dans son appui aux cliniques mobiles de santé, des stratégies de proximité assez avancées dans des zones reculées, développées par le partenaire japonais qui va améliorer la capacité des diagnostics précoces, des complications obstétricales qui sont évitables et qui sont l’une des raisons principales de la mortalité maternelle.
« Ce projet incarne la vision de l’UNFPA, qui s’inscrit dans les efforts collectifs que nous menons pour pouvoir renforcer l’alliance du système de santé de la RDC et pour garantir la continuité de l’offre de service de santé sexuelle reproductive pendant les situations de crise. En collaboration avec SOIK Corporation, nous apportons une preuve concrète que la technologie et l’expertise entrepreneuriale peuvent être mises au service des communautés les plus vulnérables », a-t-elle indiqué.
Pour l’ambassadeur du Japon Ogawa Hidetoshi, son pays constitue une réponse à la réalisation de la Couverture Santé Universelle en République démocratique du Congo.
« Je voudrais rappeler que la RDC a récemment lancé le plan national de développement informatique de santé, qui s’inscrit dans le cadre global du plan national de développement sanitaire. Cependant, la mise en place de ce plan rencontre encore des défis majeurs, malgré la volonté du gouvernement congolais de faire améliorer les consultations sanitaires. Comme vous le savez, le Japon s’est arrangé en 2022 pour réaliser la Couverture Santé Universelle dans quelques pays africains en accordant une attention particulière à la santé maternelle nationale. Le Japon constitue une réponse à ces engagements et vient en appui aux efforts du gouvernement congolais », a-t-il expliqué.
De son côté, la directrice du Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR), Annie Marie Ntumba, a expliqué que ce financement du gouvernement japonais tombe à point nommé par ce qu'il va compléter les efforts du gouvernement congolais pour pouvoir permettre aux femmes d’accéder aux soins de santé sexuelle autour de la grossesse.
« Le but de ce grand projet est de vraiment réduire les décès de maternité, et des enfants à la naissance. Le PNSR avec les autres partenaires allons continuer les discussions pour améliorer les données qui seront intégrées à celles du ministère de la Santé, par ce que c’est ça la digitalisation », a t-elle révélé.
À travers cette collaboration, l’UNFPA et le gouvernement du Japon réaffirment leur engagement commun à renforcer les systèmes de santé locaux, autonomiser les communautés vulnérables et utiliser les technologies innovantes pour promouvoir la paix, la stabilité et la santé dans les contextes fragiles.
Linda Lusonso