
L'Inspection générale des finances (IGF) et l'Association nationale des entreprises du portefeuille (ANEP) ont renforcé leur collaboration en matière de patrouille financière et de bonne gouvernance des entreprises publiques congolaises.
Lors d'une réunion de prise de contact, l'inspecteur général - chef de service de l'IGF, Christophe Bitasimwa, a échangé avec les mandataires de l'ANEP sur les défis majeurs auxquels sont confrontées les entreprises publiques, souvent minées par une faible rentabilité, des conflits internes et une gouvernance défaillante.
De ce fait, il a mis en avant l'importance de la patrouille financière.

"Ces missions d’encadrement consistent à conseiller les gestionnaires, s’assurer de la régularité des actes de gestion, dissuader les pressions extérieures et veiller à l’application des recommandations", rapporte une dépêche de l'IGF.
À en croire Christophe Bitasimwa citée par la même source, des résultats positifs ont déjà été enregistrés, notamment : l'amélioration de la trésorerie, la meilleure qualité des dépenses, la mise en œuvre d’outils de gestion prévisionnelle, et même réduction des tensions sociales dans certaines entreprises. Mais des dysfonctionnements majeurs persistent : conflits récurrents entre PCA et directions générales, non-respect des règles de passation des marchés publics, et priorité donnée aux avantages des mandataires plutôt qu’aux investissements productifs.
Le chef de service de l'IGF a souligné l'engagement de son institution en faveur de la continuité et de la vigilance, insistant sur la nécessité d'une bonne gouvernance pour améliorer les conditions de vie de la population.
Il a rappelé que l'ANEP et l'IGF se sont mis d'accord pour organiser des rencontres régulières, affirmant ainsi que le dialogue est permanent.
En réaction, le secrétaire exécutif de l'ANEP, Patrick Ngulu, a salué cette initiative, insistant sur le fait que la transparence et la redevabilité sont essentielles pour que les entreprises publiques cessent d'être un poids budgétaire et deviennent de véritables moteurs de développement.
D'autres participants, comme Mathieu Muboyahi, directeur général adjoint de l'ANADEC, et Fabien Mutomb, directeur général de la SNCC, ont également salué ce dialogue.

Ce dernier a rappelé qu'une bonne redevabilité et une réforme de la double tutelle sont indispensables pour permettre aux entreprises du portefeuille d'atteindre leur mission première : produire et générer des bénéfices pour la nation.
La rencontre s'est conclue par une séance de questions-réponses et l'adoption de résolutions pratiques, incluant l'élaboration de mémos conjoints pour mieux définir les axes de collaboration entre l'IGF et l'ANEP.
Murphy Fika