
Dans une déclaration publiée ce lundi 12 mai 2025, l'ONG américaine Human Rights Watch (HRW) a exprimé son désarroi vis-à-vis des négociations de paix, menées sous l'égide des États-Unis, entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, considéré comme pays agresseur.
Human Rights Watch exige qu'il y ait d'abord des poursuites contre les auteurs de crimes de guerre avant la signature d'un quelconque accord avec le Rwanda.
Selon l'ONG, les négociations de paix RDC-Rwanda doivent obligatoirement inclure la problématique des sanctions contre les auteurs de crimes de guerre.
« Les efforts déployés par les États-Unis pour mettre fin au conflit armé actuel dans la région africaine des Grands Lacs semblent ignorer un facteur clé des hostilités : l'incapacité historique des autorités de la région à punir les responsables des atrocités commises dans l'est de la République démocratique du Congo », écrit l’ONG sur son site.
Concernant l'accord sur les minerais précieux entre la RDC et les États-Unis, Human Rights Watch pense que si ces engagements sont sincères, il pourrait s'agir d'une étape importante, étant donné que certains États qui soutiennent les groupes armés responsables d'exactions facilitent eux-mêmes la commission de crimes de guerre.
Cependant, HRW s'étonne de la raison pour laquelle la question des responsables des exactions et de nombreux crimes de guerre n'a pas été abordée jusqu'à présent dans les négociations de paix.
Cette ONG américaine pointe déjà du doigt certains responsables de l'armée rwandaise et congolaise comme étant les auteurs de crimes de guerre, ainsi que certains responsables des groupes Wazalendo et du M23.
Roberto Tshahe