
La députée nationale et questeure adjointe de l'Assemblée nationale, Grâce Neema Paininye, a rencontré, vendredi 23 mai dernier, les représentants de la haute Commission des Nations Unies pour les réfugiés (UNCHR) afin d'évoquer la situation sécuritaire qui prévaut à Zapay, localité située dans la chefferie Sasa, territoire d'Ango dans la province du Bas-Uele.
Sachant que les réfugiés centrafricains sont présents dans cette localité, l'élue d'Ango a échangé avec l'UNHCR en République Démocratique du Congo dans le but de se saisir ce problème avant qu'une catastrophe humanitaire ne puisse subvenir, comme souligné dans sa motion d'information du jeudi 22 mai dernier devant la représentation nationale.
En tant qu'unique élue de ce territoire, Grâce Neema Paininye a affirmé que la localité de Zappa située à 5 km de la frontière entre les deux pays et qui ne compte que 3 000 habitants a été submergée par plus de 47000 réfugiés centrafricains dont l'identité claire reste douteuse. Ce qui complique, au-delà du manque d'infrastructures à même d'accueillir toute cette population, la cohabitation entre les arrivants et les autochtones.
« Nous sommes au bord de l'implosion si rien n'est fait en urgence», a-t-elle insisté
La questeure de l'Assemblée nationale s'est dit rassurée à l'issue de son entretien avec le Représentant ad intérim de l'UNHCR en RDC qui a, de son côté, avoué, bien qu'étant informé de la situation, que l'intervention de madame le questeur adjoint leur a apporté des précisions nettes et claires relativement à cette arrivée massive des réfugiés centrafricains.
In fine, elle a apprécié l'esprit de collaboration qui anime les autorités de l'UNHCR et a, une fois de plus, invité le pouvoir exécutif à vite agir dans cette partie du pays afin de faciliter le travail de l'UNHCR et prévenir une situation grave d'insécurité qui se pointe à l'horizon, car dans l'Est du pays tout avait débuté de cette façon.
Gede Luiz Kupa