Le bureau des inspecteurs des droits humains, une structure de la société civile, s’élève contre la mauvaise qualité des bulletins scolaires remis aux élèves dans les provinces éducationnelles du Maniema.
Selon cette organisation, ces documents, censés refléter la valeur du travail scolaire, ne sont plus que de simples photocopies mal imprimées, ne correspondant ni à leur coût, ni à leur importance.
Dans une interview accordée à la presse le vendredi 4 juillet 2025, Crispin Muyololo Ndariloko, coordonnateur de la structure, estime que les bulletins scolaires actuellement en circulation ternissent l’image du système éducatif et celle de la province.
« Les bulletins que reçoivent nos enfants sont de fabrication locale, de très mauvaise qualité. C’est comme si c’était une impression à batterie. Ces bulletins ne sont pas durables, alors que chaque enfant des deux provinces éducationnelles a payé 1 000 FC dans le cadre des frais scolaires », s’indigne cet acteur de la société civile.
Par ailleurs, il regrette qu’en plus des mille francs déjà exigés pour l’impression de bulletins de qualité, un montant supplémentaire de 100 francs congolais ait été perçu au cours de l’année scolaire, toujours pour la même raison.
« Choses étonnantes, il n’y a pas de bulletins originaux. Mais regardez, on a encore demandé 200 FC, et quand on regarde la qualité, celle-ci ne correspond pas à ces 200 FC », a-t-il poursuivi.
Face à cette situation, la structure de la société civile demande aux autorités provinciales et éducatives de rendre compte de l’utilisation des fonds collectés. Elle réclame plus de transparence dans l’attribution des marchés publics liés à l’impression des bulletins scolaires, et insiste pour que les parents cessent d’être escroqués à répétition.
Morisho Tambwe, à Kindu