La Directrice générale de l'École Nationale des Finances (ENF), Yvette Barhashishwa, a officiellement lancé ce dimanche le concours d'admission pour la session 2025-2026. Cet établissement d'enseignement supérieur est chargé d'assurer la formation professionnelle et le perfectionnement du personnel du ministère des Finances, ainsi que des candidats souhaitant y exercer des fonctions.
Au total, 1 646 candidats, venus de toutes les provinces de la République Démocratique du Congo, participent à cette épreuve, a précisé Yvette Barhashishwa.
Elle a souligné que le concours demeure le moyen le plus efficace pour sélectionner les cadres et agents des différents départements du ministère des Finances, qu'elle considère comme le "poumon de la gouvernance".
"Le ministre des Finances a décidé en septembre dernier de me confier la mission de redonner à cette école sa place. C'est une école régionale, représentant l'Afrique centrale au sein du réseau des instituts des Finances. C'est une école professionnelle qui doit former des personnes aptes à travailler directement après leur formation. Nous insistons sur la rigueur précisément pour endiguer le clientélisme, le népotisme et la tricherie. Comme vous le savez, pour une bonne école, à l'instar des Jésuites ou de l'ENA, tout commence par un concours. La qualité du concours détermine la qualité des apprenants", a-t-elle déclaré.
La Directrice générale de l'École Nationale des Finances a profité de cette occasion pour exhorter tous les responsables de services et les autorités du pays à rejeter les recommandations qui leur sont soumises lors des concours d'accès à certaines instances décisionnelles.
"Dans de nombreux pays, on devient fonctionnaire après avoir suivi l'École Nationale d'Administration, et ceux qui rejoignent les finances passent par leurs écoles spécifiques. La nôtre est là, et elle peut se relever. Nous accompagnons la vision du ministre des Finances en son nom et au nom du Conseil d'orientation", a-t-elle ajouté.
Concernant les critères de sélection, Yvette Barhashishwa a rappelé que, depuis la création de l'ENF jusqu'en 2023, la participation au concours était ouverte à tous, et les diplômés étaient automatiquement admis à la fonction publique. Cette approche, a-t-elle expliqué, a engendré un nombre considérable de candidats en attente d'intégration dans l'administration.
C'est pourquoi le ministre des Finances a émis un arrêté suspendant ce critère général, limitant désormais l'admission aux seuls agents du ministère des Finances, du Budget et de leurs démembrements.
Il est à noter que d'autres candidats ont passé leur test d'admission à l'Université Protestante au Congo.
Junior Ika