La réduction de la pauvreté et le développement économique de la République démocratique du Congo sont intrinsèquement liés à la pleine participation de sa main-d'œuvre féminine. Cette thématique était au centre des échanges lors d'une table ronde organisée dans le cadre du programme RISE UP MAMA, réunissant 40 personnalités de différentes couches de la population venue notamment du Nord-Kivu, à Kinshasa.
Des experts des services publics œuvrant dans les domaines de l'économie, de l'entrepreneuriat, des finances, du budget et des PME, ainsi que des représentants du Guichet Unique de Création d'Entreprises (GUCE), des étudiants, des organisations locales et des chefs coutumiers, ont convergé pour discuter des opportunités offertes par la réforme du 4 septembre 2024. Cette réforme vise à simplifier drastiquement la création d'entreprises en RDC : un délai de seulement 72 heures, un coût réduit à 30 dollars américains, et une diminution significative des formalités administratives.
D'après le jeune Espoir Bindu, un des organisateurs de la table ronde, cette initiative du GUCE représente une opportunité sans précédent pour les femmes entrepreneures congolaises. En facilitant la transition du secteur informel vers le secteur formel, dit-il, elle leur permettra de bénéficier d'un cadre juridique stable, d'accéder plus facilement aux financements et de compétir pour de plus grandes opportunités de subventions.
Pour lui, la formalisation des entreprises féminines est un levier puissant pour l'autonomisation économique des femmes, renforçant leur pouvoir d'achat et contribuant directement à l'amélioration des conditions de vie de leurs familles et communautés.
En outre, à l’en croire, une participation accrue des femmes à l'économie formelle stimule l'innovation, crée des emplois et diversifie le tissu économique national, favorisant ainsi une croissance plus inclusive et durable. À l'issue de cette table ronde, une synergie a été mise en place pour le suivi et la mise en œuvre des recommandations.
David Lupemba, à Goma