Mwene-Ditu : la société civile accuse le maire de mégestion

Mercredi 6 août 2025 - 10:44
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La Nouvelle société civile congolaise en ville de Mwene-Ditu, dans la province de Lomami, par l'entremise de son coordonnateur, Amberto Bukasa, a dressé un bilan mitigé de la gestion actuelle de l’autorité urbaine. 

Dans un message officiel parvenu à 7SUR7.CD le lundi 04 août 2025, Me Amberto Bukasa soulève de sérieuses préoccupations, surtout celles liées au respect de l'État de droit par le maire Gérard Tshibanda Kabwe.

Il a martelé qu'à moins de 5 ans, plusieurs actes sont reprochés à l'exécutif urbain, allant de décisions administratives jugées arbitraires à des atteintes présumées à la liberté d'expression et au droit. 

Parmi les griefs soulevés figurent des décisions administratives telles que la révocation et la nomination collectives de chefs de quartiers, une démarche que la société civile estime hors de portée des compétences du maire.

"Nous ne pouvons plus rester silencieux face à cette série d'abus," déclare Me Amberto Bukasa.

Et d'ajouter : "La ville mérite une gestion qui respecte la loi et les droits de ses citoyens. Le maire doit rendre des comptes."

En matière de sécurité et de liberté d'expression, des accusations sérieuses ont été formulées la Nouvelle société civile congolaise en ville de Mwene-Ditu.

Il est rapporté qu'un peloton de la Police nationale congolaise (PNC) aurait été mobilisé contre le coordonnateur du RACOJ, un acte interprété comme une tentative de museler l'opposition. De plus, la radio Nsenda Muana aurait cessé d'émettre, et 3 de ses journalistes auraient été arrêtés, l'un d'eux étant dans un état de santé critique. 

"La suspension de la radio Nsenda Muana et l'arrestation de nos confrères journalistes sont des attaques directes contre la liberté d'expression, un pilier fondamental de notre démocratie", affirme Amberto Bukasa. 

Le respect des procédures légales relatives aux marchés publics est également au cœur des préoccupations. Des travaux auraient été lancés sans suivre les cadres réglementaires établis, actes qui soulèvent des interrogations sur la transparence dans l'utilisation des fonds publics et la potentielle ouverture à des dérives financières. 

"Les procédures doivent être scrupuleusement suivies,"insiste le coordonnateur provincial. 

Il demande une enquête transparente sur ces travaux pour écarter tout soupçon.

Par ailleurs, la société civile déplore la dissolution du syndicat des taxi-motos UDDTM, une décision jugée illégale et attentatoire au droit d'association. 

"Dissoudre un syndicat légalement constitué est un recul inacceptable pour les droits syndicaux", martèle Me Bukasa.

Enfin, l'inexécution répétée de décisions judiciaires réhabilitant des chefs de quartiers, bien que régulièrement signifiées, est vue comme un signe de mépris envers l'autorité judiciaire, fragilisant ainsi les fondements de l'État de droit. 

En réaction, le maire de la ville Gérard Tshibanda Kabwe rejette en bloc toutes ces accusations et pense qu'elles sont faites par de personnes qui veulent ternir son image. 

Face à ce bilan jugé mitigé à moins de 5 ans et aux atteintes potentielles à l'État de droit, la Nouvelle société civile congolaise exige transparence et respect strict des lois par les autorités provinciales. Elle appelle les instances supérieures à diligenter des enquêtes approfondies sur ces allégations et à prendre les mesures nécessaires pour garantir la protection des droits fondamentaux de tous les citoyens. 

Benjamin Kambadi, à Kabinda