
La route nationale n°1 dans le territoire de Bukama en province du Haut-Lomami, s'est effondré depuis le lundi 1er septembre 2025, bloquant ainsi la circulation et créant une véritable crise logistique sur place.
La nouvelle est confirmée par Dieudonné Salumu, administrateur du territoire de Bukama. Il précise que des centaines de camions et motos sont depuis que ce pont a cédé.
« Avec cet effondrement, des centaines de camions et de motos sont bloqués de part et d'autre de la nationale numéro un. Le territoire de Bukama est coupé de la ville de Kamina. Aucune décision n’a encore été prise par les autorités provinciales ou nationales pour réparer le pont, ce qui risque d’augmenter les prix des produits alimentaires », a-t-il expliqué à 7SUR7.CD.
L’administrateur déplore également le non-respect des mesures de sécurité en vigueur.
« Les agents à l’entrée du pont permettent aux camions de passer après avoir perçu quelque chose, alors que les règles imposent le déchargement des camions trop lourds », a-t-il regretté.
La société civile locale alerte également sur les causes de cette catastrophe. Selon Augustin Monga, membre de la société civile de Bukama, le pont ne supporte plus les tonnages actuels et la surcharge des camions a fini par le faire céder. Il accuse les agents de sécurité d’avoir laissé passer un camion surchargé.
« Un camion de marque Howo, poids lourd, venait de quitter Lubumbashi, tellement chargé. Le gérant a utilisé une ruse en plaçant des sacs de moustiquaires au-dessus et, en bas, des sacs de ciment. En voulant traverser le pont, celui-ci s’est effondré et le camion n’a pas pu passer. La question que nous nous posons : sur le pont, il y a des agents de sécurité qui déchargent souvent les camions mal chargés. Comment ces gens se sont-ils permis de laisser passer ce camion ? », s’est-il interrogé.
Les habitants et transporteurs craignent d’autres incidents si aucune mesure urgente n’est prise. La réparation du pont Bungwe devient désormais prioritaire pour éviter une aggravation de la crise alimentaire et rétablir la circulation sur cette artère vitale de la province.
Patient Lukusa, à Lubumbashi