
Lors de la projection du film « Muganga — celui qui soigne » le 5 octobre dernier, la voix d'Odiane Lokako, présidente de l'ONG Ensemble Luttons contre le Sida (ELCOS), a résonné en soutien au combat du Dr Denis Mukwege.
Elle a joint son appel à celui du Prix Nobel de la Paix en faveur de la justice pour les victimes des atrocités de guerre dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Elle a appuyé sans réserve le plaidoyer du Dr Mukwege, insistant sur l'urgence d'une mobilisation collective pour que la mémoire des victimes soit honorée.
Le point central de son intervention était l'exigence de mettre fin à l'impunité. Odiane Lokako a réclamé que « justice soit rendue aux victimes des atrocités de la guerre » et, surtout, que les bourreaux responsables de ces « horribles actes paient de leurs turpitudes ». Elle a ainsi appelé à une punition sévère contre les auteurs des viols de guerre, rappelant que la stabilité et la réconciliation au Congo passent par la fin de cette impunité.
Pour sa part, le Dr Mukwege a dénoncé l'utilisation du viol comme « arme de guerre » stratégique pour contrôler les ressources minières du pays, exigeant son inscription dans le droit pénal international.
Réalisé par Marie-Hélène Roux, ce film est inspiré du livre témoignage « Panzi », coécrit par le docteur congolais Denis Mukwege et le chirurgien belge Guy-Bernard Cadière. Il retrace l'histoire de l'hôpital de Panzi (Sud-Kivu), où sont soignées des femmes victimes de viols de guerre, souvent liés à l’exploitation du coltan dans l'Est de la RDC.
Merveil Molo