Le ministère national de l’Agriculture, avec l’appui d’Enabel, a clôturé le vendredi 14 novembre, un atelier de trois (3) jours consacré au renforcement du développement institutionnel du secteur agricole dans la province du Kasaï-Oriental.
L'objectif est de jeter les bases d’un cadre de concertation destiné à guider la vision provinciale en matière d’agriculture durable.
Les travaux de cette dernière journée ont porté sur la création ou la redynamisation du conseil consultatif provincial agricole, un organe chargé d’orienter les décisions techniques du gouvernement provincial et d’accompagner l’élaboration d’une stratégie agricole cohérente.
Dans son exposé, Cecevan Tshibangu a présenté en détail le cadre légal qui fonde l’existence de ce mécanisme de concertation. Ses éclaircissements ont permis à Enabel de renouveler son appel à renforcer les espaces d’échange dans la province.
"Le conseil consultatif est un cadre où tous les acteurs agricoles peuvent discuter. Il aide le gouverneur à prendre des décisions techniques. L’enjeu pour le Kasaï-Oriental, c’est de disposer d’une véritable stratégie provinciale de développement agricole. Et pour ça, il faut un espace d’échange capable de guider tout le processus, de diagnostics jusqu’au futur plan agricole provincial", a déclaré Frédérique Kabeya, chargé de la gouvernance agricole chez Enabel.
Du côté du ministère national de l’Agriculture, l’importance de cette dynamique a également été soulignée par le Professeur Victor Mobula, spécialiste du système d’analyse stratégique.
"La loi prévoit une concertation entre niveau central et provinces. La pensée est au niveau national, mais l’action se fait ici, sur le terrain. Le Conseil consultatif doit réunir le public, le privé et la société civile pour produire un avis équilibré. J’ai apprécié que les provinces aient trouvé des mécanismes viables en attendant la révision de la loi. C’est légal, et cela montre une vraie créativité institutionnelle", a-t-il déclaré.
La journée s’est clôturée par la lecture du rapport-synthèse et une cérémonie officielle présidée par le gouverneur ad interim. Trois (3) jours de travaux qui ouvrent désormais la voie à la mise en place d’un cadre institutionnel apte à piloter, de manière concertée et durable, le développement agricole du Kasaï-Oriental.
Kazadi Lukusa, à Mbuji-Mayi