Au total, quatre (4) corps sans vie ont été abandonnés à la morgue des cliniques universitaires de Lubumbashi, capitale du Haut-Katanga, depuis près d'une année. Une situation qui inquiète la mairie de Lubumbashi. L'autorité urbaine de cette entité tire la sonnette d’alarme.
Dans un communiqué nécrologique publié le vendredi 14 novembre 2025 et parvenu à 7SUR7.CD ce samedi, le maire Patrick Kafwimbi Mumamba appelle les familles à se manifester de toute urgence.
Selon l’autorité urbaine, ces dépouilles ont été déposées à différentes dates et pour diverses circonstances. Le premier cas concerne l’enfant Ngalula, une fillette de 7 ans admise aux Cliniques universitaires le 9 décembre 2024 et décédée le 17 du même mois.
« Cet enfant a été abandonné par ses parents biologiques après son décès », déplore le maire dans son communiqué.
Le deuxième corps est celui d’un homme adulte tué par balle par des inconnus. Il avait été déposé à la morgue par la Police nationale congolaise le 10 juin 2025. Un autre corps, celui d’un motard non identifié, est conservé depuis le 24 octobre. Le quatrième est celui de Madame Sangara Kalumba, également adulte, déposé le même jour.
Face à ce constat préoccupant, Patrick Kafwimbi Mumamba en appelle à la responsabilité des familles concernées et de toute personne ayant constaté la disparition d’un proche.
« Nous demandons aux parents biologiques de l’enfant Ngalula de revenir au bon sens afin de récupérer la dépouille pour une inhumation digne », insiste-t-il.
Il invite également toute personne en quête d’un membre de famille porté disparu à se rendre à la morgue des Cliniques universitaires pour identification. L’autorité urbaine prévient, par ailleurs, que le délai imparti est de 48 heures. Passé ce délai, la mairie procédera elle-même à l’enterrement des quatre corps conformément aux dispositions en vigueur.
Cette situation met en lumière les défis persistants liés à l’identification, la prise en charge et l’inhumation des personnes décédées dans la ville de Lubumbashi, où les morgues demeurent souvent saturées par des corps non réclamés.
Patient Lukusa, à Lubumbashi