À quelques heures du coup d’envoi des rencontres OC Renaissance - AS Maniema Union et AS Vita Club - Anges Verts programmés ce mercredi 26 novembre, le Stade des Martyrs a été plongé dans le chaos. Les officiels ont découvert que les poteaux de but avaient été déterrés, rendant impossible la tenue des rencontres prévues cet après-midi.
Selon les premières informations, les agents du stade ont procédé à ce retrait dans le cadre d’une grève déclenchée pour réclamer le paiement de leurs arriérés de primes et de salaires. Certains agents affirment cumuler plusieurs années d’impayés, une situation qu’ils jugent «insupportable». En signe de protestation, ils ont bloqué une partie du matériel sportif et perturbé l’accès aux installations.
Ce mouvement social n’est pas une première : il s’agit du deuxième incident de ce genre cette année. À plusieurs reprises, les travailleurs du stade ont dénoncé des conditions de travail difficiles, un manque de communication ainsi qu’une absence de réponses concrètes de la part de la direction du stade et du ministère des Sports. Les syndicats accusent les autorités de négliger leurs revendications, malgré des alertes répétées.
Cette nouvelle paralysie survient dans un contexte déjà tendu autour de la gestion du Stade des Martyrs. Bien que plusieurs travaux de rénovation aient été annoncés ces dernières années, le personnel continue de souligner des problèmes structurels, notamment des retards de paiement, un manque d’équipement adéquat et une organisation interne jugée défaillante.
En attendant une solution, les clubs et les supporters restent dans l’incertitude. Les deux matchs du championnat ne pourront se jouer que si une médiation rapide permet le rétablissement complet du matériel et la reprise du service par les agents grévistes. Cette crise relance le débat sur la gouvernance des infrastructures sportives en RDC et révèle, une fois de plus, la fragilité qui mine le déroulement normal des compétitions nationales.
Gede Luiz Kupa