Administration publique : vers un nouveau système de gestion des ressources humaines et de la paie

Mardi 23 décembre 2014 - 08:27

La mise en œuvre d’un nouveau système de gestion des ressources humaines et de la paie au sein de l’administration publique sera bientôt une réalité. C’est ce qui ressort de trois jours de travaux d’un atelier de restitution tenu du 18 au 20 décembre derniers. L’Atelier a consisté à la restitution de l’étude sur la mise en place d’un système intégré de gestion des ressources humaines et de la paie de l’administration publique en RDC, organisé par la Banque mondiale à travers son projet de renforcement des capacités en gouvernance (PRCG).

Au terme de ces travaux, les participants, membres de l’administration publique, ont analysé l’étude menée par l’expert du Cabinet SIMAC, puis amendé quelques recommandations. Le rapport est accepté après la prise en compte, par le Cabinet Simac, des observations et recommandations formulées par les experts. Ce rapport ainsi restitué, sera validé par une commission technique informatique instituée par le ministre de la fonction publique. Parmi les recommandations formulées, il y a la mise en place de logiciel de gestion des ressources humaines et de la paie (GRH/Paie), couvrant les besoins fonctionnels indiqués, paramétrés, opérationnel avec la base nécessaire initialisée, et pour lesquelles toutes licences nécessaires sont perpétuelles. Aussi que l’ensemble du système optimisé et maintenu en bon état de fonctionnement durant la période garantie.
Cette rencontre visait la conception et la réalisation d’un système intégré de gestion des ressources humaines et la paie de l’administration publique. Pour le responsable des NTIC au PRCG, Martin Nidjilown, cet outil, une fois mis en œuvre, aidera à la traçabilité des informations, à la transparence dans la gestion des Ressources humaines et de la paie.
Aussi, il répondra ainsi au défi de la maîtrise des effectifs et de la masse salariale, maux qui gangrènent l’administration publique de la RDC.
Abordant la question de l’acquisition d’un système qui requiert des connaissances pointues sur ses fonctionnalités, cet expert de la Banque mondiale indique que le PRCG prévoit des activités de renforcement des capacités, de mise à niveau, afin que tout le monde parle le même langage, et œuvre utilement dans ce domaine de nouvelles technologies de l’information et de la communication, appliqué à la gestion des ressources humaines et de la paie.

Selon lui, le gouvernement considère les NTIC comme soubassement de l’infrastructure de base, pour les réformes qu’il mène, pendant cette ère nouvelle de décentralisation. D’après Nidjilouwn, cela passe par l’informatisation des procédures de gestion, de manière à opérer la saisie et le traitement des données en temps réel, ainsi que le transfert électronique de celles-ci, afin de garantir la transparence dans cette gestion des ressources humaines. Martin Nidjilown a salué l’assiduité des participants au cours de cet atelier de restitution en vue de réformer l’administration publique congolaise qui souffre de beaucoup de maux.
En outre, il a indiqué que ce projet sera coordonné directement par la commission technique informatique. Les acteurs concernés par le projet, a-t-il soutenu, sont entre autres le cabinet en assistance à la maîtrise d’ouvrage qui assiste le gouvernement congolais dans la réalisation des projets d’informatisation, les équipes informatiques et fonctionnelles des ministères directement concernés par le projet ainsi que les services de gestion du personnel de divers ministères et institutions en tant qu’utilisateurs du futur du système.

MISSION DU CABINET SIMAC
Le cabinet SIMAC, recruté par le PRCG, avait pour mission de concevoir et mettre en œuvre un nouveau système de gestion des ressources humaines et paie ; d’assurer la migration des données du système de traitement de la paie actuelle. Enfin, d’effectuer le transfert des compétences envers l’équipe fonctionnelle et informatique de l’administration publique pour assurer l’appropriation locale du système, son exploitation et évolution future.
L’expert du Cabinet Simac a fait un constat malheureux concernant la gestion de RH et de la paie au sein de l’administration publique congolaise.
Il a relevé les gèles notamment de recrutement, de mise en retraite, de promotion en grade. Cela, depuis plusieurs décennies. Il a déploré la multiplicité de configuration des numéros matricule, le non unicité de matricule, l’attribution de matricule par plusieurs instances, l’absence d’un référentiel unique ce qui complique le contrôle des données. L’expert du Cabinet Simac a, par ailleurs, dénoncé, le contrôle des effectifs budgétaires qui, selon lui, n’est pas assuré. Il a répertorié 991.837 agents dont 805.284 avec matricules, plus de 33.500 sans matricules et 23.007 avec double matricules. Mathy MUSAU