Affaire Muyambo : les Présidents Hollande et Obama s’impliquent !

Mercredi 18 novembre 2015 - 06:13

L’affaire Jean-Claude Muyambo a traversé les frontières nationales. En l’espace d’une semaine, deux Présidents puissants de la planète, Barack Obama et François Hollande ont promis respectivement, de s’impliquer pour que l’ancien Bâtonnier recouvre sa liberté. Le premier, Barack Obama, contacté par les enfants de Muyambo, a promis à ces derniers que leur papa sera libre avant les fêtes de fin d’année. Et le second, Hollande, dans un courrier adressé aux nièces Muyambo, que leur tonton, Muyambo et d’autres prisonniers politiques notamment, Vano Kiboko, Diomi Ndongala, Christopher Ngoy, Fred Bauma, Ernest Kyaviro, recouvreront leurs libertés.

Obama via sa missive, signée de sa main, destinée aux enfants Muyambo leur a confié, malgré qu’il était le Président des Etats-Unis d’Amérique, qu’il était informé de tout ce qui se passe dans le monde, et qu’il suivait de près la situation de la République démocratique du Congo, surtout celle des détenus et des prisonniers politiques.

 Les Présidents Barack Obama et François Hollande sont au courant de l’arrestation arbitraire de Muyambo et d’autres prisonniers d’opinions qui croupissent injustement à la prison de Makala. Dans ce lot des pressions, il faut ajouter l’organisation des barreaux Francophones. Une organisation installée à Bruxelles regroupant  plus d’une centaine d’Avocats et Bâtonniers. Cette organisation de renommée internationale avait écrit à Joseph Kabila, lui exigeant sans condition et dans le délai, la libération de Jean- Claude Muyambo Kyassa et de Tshibangu Kalala.

Ici sur place à Kinshasa, Muyambo refuse de croiser les bras. Récusant de cautionner son arrestation extrajudiciaire. L’ex-ministre des affaires sociales et humanitaires a saisi la Cour Suprême de Justice pour dol dans le chef quatre hauts magistrats qui gèrent cette affaire. La première audience avait vécu, le 30 octobre à la Cour Suprême de Justice.  Les juges de la Cour avaient évoqué que l’un des prévenus soit accusés, le Procureur Général en charges de cette question n’avait pas été saisi selon la procédure judiciaire. Faux et archifaux avaient rétorqué les Avocats de Muyambo qui, selon eux, le PGR refuse de manière délibérée et méprisant de réceptionner sa notification pour comparaitre aux procès. Et aux Avocats du Bâtonnier de poursuivre que c’est une manœuvre de la part du Procureur Général en charge de l’affaire, question d’esquiver son procès contre Muyambo. Du fait que, selon le collectif des Avocats de Muyambo, c’est le PG du Parquet de Lubumbashi qui est l’homme orchestre de l’arrestation de Muyambo. «Etant conscient que le dossier de l’arrestation de Muyambo est imaginaire, le PG de Lubumbashi refuse de se faire humilié par Muyambo pendant les audiences d’instructions», a fait remarquer l’un des Avocats du Président national de la SCODE, arrêté depuis le 20 janvier 2015.

L’affaire Muyambo contre les quatre magistrats sera appelée à l’audience publique du 4 décembre 2015 à 9 h30 à la Cour Suprême de Justice.

Kevin Inana