Après la Monusco : l’UDPS et sa «feuille de route» à l’UE

Lundi 8 juin 2015 - 12:11

Après en avoir discuté avec le staff de la Monusco le mardi 02 juin 2015, l’état-major politique de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) est allé défendre sa « feuille de route » le samedi 06 juin auprès de la représentation de l’Union Européenne à Kinshasa. Pour ce faire, le banc du parti d’Etienne Tshisekedi était composé de Bruno Mavungu (Secrétaire général), Bruno Tshibala (Secrétaire général adjoint charge des questions politiques et juridiques, porte-parole) et Joseph Kapika, Secrétaire national chargé des Finances. Il convient de signaler que Félix Tshisekedi (Secrétaire national aux Relations Extérieures), parti représenter l’UDPS au Congrès du Parti Socialiste en France, était absent au rendez-vous. Du côté de l’Union Européenne, il y avait Michel Dumont, son représentant résident, assisté de ses proches collaborateurs.

Mavungu, Tshibala et Kapika ont expliqué à leurs interlocuteurs les principaux axes de leur « feuille de route », dont des copies étaient déposées à la Ceni, à la Monusco, à l’Union Européenne et finalement à la présidence de la République, par le biais de l’émissaire du Chef de l’Etat. Il s’agit notamment de l’exigence du réexamen du contentieux électoral de 2011, d’une médiation internationale pour le Dialogue inclusif entre le camp du Président de la République et celui de l’Opposition, de l’organisation de ce forum sous un format réduit et pour une courte durée, du refus de tout glissement du calendrier électoral, de l’audit externe du fichier électoral, de la libération des prisonniers politiques, etc.

Interrogés sur le fait de savoir si leurs préalables ne cachaient pas une volonté d’aller vers une nouvelle transition, les trois dirigeants de l’UDPS ont martelé que leur parti n’était intéressé ni par le partage des postes au gouvernement, ni dans les entreprises publiques, encore dans une quelconque institution de la République. Réagissant à leurs propos, la Délégation de l’Union Européenne s’est déclarée rassurée car, à son avis, une nouvelle transition serait mal perçue non seulement par la communauté internationale mais aussi par le peuple congolais.

Précisant la pensée de leur direction politique, les délégués de l’UDPS ont indiqué qu’ils veulent d’un dialogue inclusif, avec des termes de référence clairs acceptés par consensus, ayant pour finalité l’organisation d’élections transparentes et apaisées, dans les délais constitutionnels. Afin de garantir l’exécution des Résolutions qui sortiraient d’un pareil forum, Tshisekedi et ses lieutenants suggèrent la mise en place d’un Comité neutre de suivi, à piloter par la communauté internationale. Bruno Mavungu, Tshibala et Kapika ont, à cette occasion, renouvelé leur volonté de prendre part au Dialogue, mais à la seule condition qu’il ne soit pas regenté par le Chef de l’Etat et qu’il s’inscrive dans la droite ligne de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Kimp