ATTENDU SUR LA REVISION CONSTITUTIONNELLE KABILA RESTE SILENCIEUX

Vendredi 26 septembre 2014 - 11:31

Ceux des Congolais- ils sont nombreux- qui attendaient Joseph Kabila sur le débat de la révision ou non de la Constitution en ont eu pour leur pari. Intervenant hier à la tribune de la 69ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, le chef de l’Etat est resté silencieux sur cette question qui est, pourtant, au centre des manœuvres politiques dans le microcosme politique et dans des pans importants de la Société civile. Le halo de mystère qui entoure la position du Raïs sur la problématique d’une éventuelle modification de la Loi fondamentale demeure épais. S’il a abordé le chapitre électoral, c’était juste pour confirmer la tenue prochaine des élections conformément au calendrier de la CENI. La maison de verre n’aura donc pas accouché de grandes annonces sur le plan politique. Le Raïs ayant placé son curseur sur le redressement du Congo/Kinshasa sous sa houlette. « La RDC est de nouveau un pays debout ». Et le Président d’égrener les avancées socio-économiques de son pays : taux de croissance en hausse incessante, maîtrise de l’inflation, construction des infrastructures… Positif, le chef de l’Etat l’est aussi par rapport au virus Ebola. Joseph Kabila a souligné la contingement de l’épidémie dans les limites de Djera. Il a aussi mis en exergue le soutien de la RDC, via ses experts en la matière, aux pays touchés par le virus en Afrique de l’Ouest. Le Président a enfin annoncé la création en octobre d’un centre de formation pluridisciplinaire pour former le personnel de santé à même de répondre au défi qu’impose Ebola. Résolument offensif, le Président a plaidé une fois de plus pour une représentation juste de l’Afrique dans le saint des saints des arcanes onusiens qu’est le Conseil de sécurité. C’est donc un Congo redevenu un Etat à part entière et non entièrement à part que Joseph Kabila a dépeint. Exit donc le lexique misérabiliste d’une RDC malade de guerres dans l’Est. Exit aussi le pays sui generis qui était sous le fourches caudines de la Communauté internationale.

José NAWEJ Ceux des Congolais- ils sont nombreux- qui attendaient Joseph Kabila sur le débat de la révision ou non de la Constitution en ont eu pour leur pari. Intervenant hier à la tribune de la 69ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, le chef de l’Etat est resté silencieux sur cette question qui est, pourtant, au centre des manœuvres politiques dans le microcosme politique et dans des pans importants de la Société civile. Le halo de mystère qui entoure la position du Raïs sur la problématique d’une éventuelle modification de la Loi fondamentale demeure épais. S’il a abordé le chapitre électoral, c’était juste pour confirmer la tenue prochaine des élections conformément au calendrier de la CENI. La maison de verre n’aura donc pas accouché de grandes annonces sur le plan politique. Le Raïs ayant placé son curseur sur le redressement du Congo/Kinshasa sous sa houlette. « La RDC est de nouveau un pays debout ». Et le Président d’égrener les avancées socio-économiques de son pays : taux de croissance en hausse incessante, maîtrise de l’inflation, construction des infrastructures… Positif, le chef de l’Etat l’est aussi par rapport au virus Ebola. Joseph Kabila a souligné la contingement de l’épidémie dans les limites de Djera. Il a aussi mis en exergue le soutien de la RDC, via ses experts en la matière, aux pays touchés par le virus en Afrique de l’Ouest. Le Président a enfin annoncé la création en octobre d’un centre de formation pluridisciplinaire pour former le personnel de santé à même de répondre au défi qu’impose Ebola. Résolument offensif, le Président a plaidé une fois de plus pour une représentation juste de l’Afrique dans le saint des saints des arcanes onusiens qu’est le Conseil de sécurité. C’est donc un Congo redevenu un Etat à part entière et non entièrement à part que Joseph Kabila a dépeint. Exit donc le lexique misérabiliste d’une RDC malade de guerres dans l’Est. Exit aussi le pays sui generis qui était sous le fourches caudines de la Communauté internationale. José NAWEJ}

DISCOURS DU CHEF DE L’ETAT, JOSEPH KABILA, A LA 69EME SESSION DE L’ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS UNIES
Madame la Présidente, je me réjouis d’être parmi vous ce jour pour apporter, une fois encore, la contribution de la République démocratique du Congo au débat sur le présent et l’avenir de l’humanité. Je m’en réjouis d’autant plus que cette 69ème session ordinaire de l’Assemblée générale de notre organisation se tient dans une conjoncture internationale particulièrement délicate, marquée par 3 phénomènes, qui, si nous n’y prenons garde vont retarder à coup sûr la réalisation de l’objectif ainsi fixé. Je vais citer le terrorisme, la résurgence en Afrique de la maladie à virus Ebola et des nombreuses atteintes à la paix en divers endroits de la planète. En dépité des louables efforts déployées aussi bien par les Etats que par les organisations internationales, le terrorisme, une des formes extrêmes de l’intolérance humaine, continue à faire dans le monde des victimes aussi nombreuses qu’innocentes. L’Afrique, jadis épargnée par cette forme de violence aveugle, en est aujourd’hui l’épicentre. Les populations de la Lybie, du Mali, du Kenya, de la Somalie, du Nigeria et de tant d’autres pays de l’Europe, d’Amérique et d’Asie sont ainsi régulièrement endeuillées par des attentats, des prises d’otages et des exécutions sommaires. Y faire collectivement face s’impose à tous les Etats membres de notre organisation. A la fois commune une obligation morale et comme la seule stratégie efficace si nous voulons éradiquer sûrement et rapidement cette barbarie. Et depuis la dernière session de l’Assemblée générale, un problème majeur de santé publique perturbe tout autant la marche de l’Afrique vers son développement. Il s’agit des pertes en vies humaines que le virus Ebola inflige à certains pays de l’Afrique subsaharienne soit en de 6 mois, plus de 2000 morts dont une quarantaine dans mon propre pays. L’Afrique mène un combat héroïque contre ce virus. Elle mérite d’être soutenue. Je saurai gré à la communauté internationale qui, consciente que, au-delà des populations africaines aujourd’hui touchées, c’est l’humanité toute entière qui est menacée, à témoigner aux pays affectés une solidarité à la fois touchante et efficace. Je remercie la Communauté internationale pour son appréciable appui technique et logistique dans la riposte contre cette épidémie. Je forme le vœu de voir à l’avenir ce bel exemple de fraternité humaine prendre le pas sur la concurrence aveugle à laquelle nous assistons si souvent et se manifester avec autant de ferveur dans d’autres secteurs. Quant à la République démocratique du Congo, touchée pour la septième fois, elle a non seulement réussi à contenir cette nouvelle épidémie, là où elle avait éclaté, dans le territoire de Boende dans la province de l’Equateur, mais aussi apporter son concours à la lutte contre l’épidémie à l’Afrique de l’Ouest. Et aujourd’hui qu’elle a pratiquement maîtrisé la situation sur son territoire, la République démocratique du Congo est prête à envoyer de nouveau ses experts dans les autres pays affectés. Je saisis cette occasion pour annoncer du haut de cette tribune que forte de son expérience de plus de 30 ans dans la gestion des épidémies d’Ebola, la République démocratique du Congo va mettre en place, dès le mois d’octobre prochain, d’un centre de formation pluridisciplinaire pour former un personnel de santé à même de répondre en qualité et en quantité aux besoins des pays africains qui sont ou seraient à l’avenir touchés par ce type d’épidémie. 
Madame la président, quant aux guerres qui embrasent diverses parties du monde, notamment le Moyen-Orient, l’Ukraine, la Syrie, l’Iraq, la Lybie et la République centrafricaine, il y a lieu, d’une part de rappeler que notre organisation a été créée à la suite d’une guerre mondiale, afin de mettre en place des mécanismes capables de prévenir sinon de gérer des situations qui n’apportent au monde que le deuil et la désolation. Et d’autre part, de se demander pourquoi des décennies après la conférence de San Francisco, l’humanité parait à ce point incapable de préserver et de garantir la paix. Conscient qu’en ce domaine tout apport est le bienvenu, je voudrais réaffirmer l’engagement de la République démocratique du Congo d’œuvrer sans relâche pour la paix et la stabilité en Afrique et dans le monde. C’est dans cette optique que s’inscrit la présence des contingents congolais de l’Armée et de la Police en République centrafricaine. 
Madame la présidente, la question de la paix est fondamentale. Car sans la paix, l’humanité ne saura pas réaliser et mettre en pieuvre un programme transformateur de développement comme le veut le thème central de la présente session. Cet objectif ne sera pas non plus atteint tant que le terrorisme n’aura pas été contenu et les épidémies telles que Ebola vaincues. D’expérience, nous Congolais, savons qu’il n’y a pas de défis qui ne puissent être relevés pour peu qu’il ait la volonté, la méthode et la détermination. Vous savez tous où en était mon pays il y a à peine 13 ans, je suis heureux de vous dire ce jour, que la République démocratique du Congo est de nouveau un pays debout. Un pays où la paix retrouvée se consolide chaque jour davantage. Un pays dont l’économie est l’une des plus dynamiques du Continent, avec un taux d’inflation proche de zéro, un taux de croissance au-dessus de la moyenne africaine depuis près d’une décennie et des réserves d’échanges en constante augmentation. Un pays en pleine reconstruction où routes, écoles, hôpitaux et infrastructures diverses sont construits en nombre et en rythme sans précédent. Sur le plan politique, la consolidation de la démocratie et le renforcement de la cohésion nationale demeurent nos objectifs prioritaires. A ce propos, je réaffirme la tenue prochaine des élections, conformément au calendrier arrêté par l’institution nationale compétente à savoir la Commission électorale nationale indépendante. Toutes les dispositions sont prises pour que notre pays en sorte plus apaisé, plus unis et plus fort. Sur le plan sécuritaire, le dialogue politique, la diplomatie et l’action militaire ont été minutieusement combinées afin de nous rapprocher sûrement de l’objectif que nous nous sommes fixés : d’éradiquer les forces négatives de notre territoire, contribuant ainsi à ramener la paix dans l’est de notre pays comme avec les pays limitrophes, en vue de consolider cette paix et d’améliorer les conditions sociales de nos populations, nous travaillons à l’amélioration du climat des affaires afin de stimuler des investissements et favoriser une plus grande création des valeurs ajoutées locales et de créer davantage d’emplois. 
Madame la présidente, comme on peut s’en rendre compte, mon pays a résolument mis le cap sur la reconstruction, le développement et l’émergence avec pour ambition la victoire sur la pauvreté, l’injustice et les inégalités sociales. La tâche est certes ardue, et il y a encore du chemin à parcourir pour atteindre l’objectif ultime. Mais c’est avec enthousiasme et abnégation que le peuple congolais s’acquitte de cette tâche, déterminé comme jamais à rendre irréversible cette marche vers le progrès et à propulser le pays à un niveau de développement à la mesure de ses potentialités. Pour y parvenir, il nous faut à tout prix préserver la stabilité. C’est donc à cette stabilité que nous allons dorénavant consacrer la primeur de nos efforts, et nous comptons sur l’accompagnement de nos partenaires dans la priorisation de tout ce qui pourrait y concourir. 
Madame la présidente, avant de clore mon propos, permettez-moi de rappeler le plaidoyer récurent de la République démocratique du Congo pour une juste représentation de l’Afrique dans les organes de prise de décision des Nations Unies, particulièrement au sein du Conseil de sécurité. Il n’est pas normal, en effet, que l’Afrique, continent auquel appartient six des dix économies les plus dynamiques du monde aujourd’hui, dont le taux de croissance et la jeunesse de la population augurent d’un statut de puissance démographique et qui, de part ses forêts, ses réserves d’eau douce et ses terres arables, est incontournable dans la mise en œuvre des stratégies de développement durable, ne dispose pas de siège permanent au sein de l’organe de notre organisation chargée de veiller sur la paix et la sécurité internationale. Il est temps, plus que temps, que cela change. [Applaudissement !] 
C’est une question de justice, c’est aussi la condition de notre efficacité collective. Madame la présidente, je vous remercie pour votre aimable attention. [Applaudissement !].